Publié le Mercredi 3 mai 2017 à 11h25.

La parole aux peuples

Les raisons d’espérer ne manquent cependant pas...

La population sud-­coréenne a renversé après des mois de mobilisations géantes une présidence corrompue et un parti militariste. Elle opte, majoritairement, pour une politique de négociation plutôt que de provocation à l’égard du Nord.

Des actions symboliques ont été menées, comme par ces quarante militantes féministes qui ont franchi ensemble la ligne de démarcation. Des manifestations se sont déroulées près de Seongiu, là où le bouclier antimissile Thaad est implanté, et se sont heurtées aux forces de police. Une coalition de mouvements s’oppose aussi à l’établissement d’une base navale dans l’île méridionale de Jeju.

Démilitariser l’espace maritime

Au Japon, la résistance civique à la remilitarisation du pays reste très profonde, malgré les tirs de missiles nord-coréens qui viennent s’abîmer au large de l’archipel, malgré aussi une propagande constante de la droite radicale. À Okinawa, l’opposition aux bases militaires US ne faiblit pas.

Dans toute la région, l’idée fait son chemin que seule la démilitarisation de l’espace maritime permettra d’éviter la guerre.

L’enjeu des conflits en Asie orientale est très directement mondial. Des mouvements antiguerres devraient apporter leur soutien aux résistances asiatiques, en Europe mais, plus important encore, aussi aux États-Unis.