Communiqué de la rédaction de Dzvid. Comme il fallait s’y attendre, notre journal Dzvid est censuré en Algérie depuis le 22 avril dernier. Les internautes algériens ne peuvent plus accéder à notre journal que par VPN, ce qui porte gravement atteinte à la liberté d’expression et d’information.
Les fossoyeurs de l’Algérie des libertés et de la justice sociale ont décidé de nous faire payer notre ton libre et notre engagement pour la liberté de la presse. Notre soutien inconditionnel aux sites « Maghreb émergent », « radiom.info » et à « Interlignes » tout comme notre engagement pour la libération des détenus ont certainement dérangé en haut lieu !
Dzvid est un collectif rédactionnel, constitué de journalistes chevronnés, de grands reporters, de chroniqueurs, de lanceurs d’alerte, de militants politiques de divers horizons, de citoyens épris de justice et de liberté, qui croit fermement que le journalisme est un projet autrement plus noble que ces entreprises mafieuses, tenues par des mercenaires qui trempent leur plume dans le sang de leurs diverses victimes.
Dzvid ne se laissera pas intimider par ces procès d’intention et ces entreprises de « criminalisation », concoctés dans quelque bureau sombre d’où fusent plus les désaccords sur le partage du pizzo que les passions pour sauver l’Algérie.
Notre journal s’est efforcé à être professionnel en rapportant l’information de la façon la plus neutre qui soit, évitant le commentaire et l’extrapolation ! Nous avons ouvert notre espace rédactionnel aux différentes tendances politiques et aux voix les plus contradictoires, y compris à celles du système, et avons couvert autant les manifestations du hirak que les activités des membres du gouvernement, convaincus que nous sommes du droit de tous à la parole et du libre arbitre des lecteurs ! C’est ce que nous continuerons de faire à Dzvid.
Notre position et notre choix émanent d’une attitude existentielle qui refuse de réduire le monde au confort des conceptions manichéennes, qui rejette la passion des clivages stériles, qui s’horrifie de la certitude des donneurs de leçon et qui estime que la vérité ne peut être que parcellaire et relative. Ce sera toujours notre attitude à Dzvid.