Le meeting du « Front du 14 janvier » regroupement de la gauche radicale tunisienne opposée au gouvernement de transition, organisé le 23 février à Saint-Denis, a été une réussite.Plus de 400 personnes se sont rassemblées à la Bourse du travail faisant écho au mouvement révolutionnaire tunisien toujours bien vivant. Hamma Hammami, porte-parole du PCOT, tout juste libéré de prison, a donné des perspectives d’approfondissement de la révolution en affirmant que si « le dictateur est tombé, la dictature est toujours debout ». Il a appelé à une poursuite de la révolution sur le terrain économique et social et à une remise en cause de l’exploitation de la Tunisie par les puissances impérialistes comme la France et les États-Unis.La présence d’Omar El Shafei, représentant du collectif de solidarité avec les Égyptiens a marqué la profonde solidarité de « peuple à peuple » que suscitent les processus révolutionnaires dans le monde arabe. Il a insisté sur le rôle décisif que peuvent jouer les travailleurs en tant que classe. Le débat avec la salle a abordé le rôle des partis politiques dans le processus révolutionnaire, certainEs craignant une dépossession du peuple. Enfin, présent au même titre que d’autres organisations de la gauche française, le NPA a rappelé que la meilleure solidarité à apporter à la révolution arabe est de combattre notre propre gouvernement en exigeant l’annulation de la dette extérieure de ces pays et la restitution aux peuples, des fortunes des dictateurs confisquées avec la complicité de la France. Clément Bonnin