En ce début d’année 2024, il est une présence encombrante, celle de la guerre. Elle se déploie dans plusieurs régions du monde et acquiert une dimension totale, voire globale.
Désarmé et impuissant face à la longue occupation militaire de l’Ukraine par la Russie de Poutine, le Vieux Continent voit son monde s’effondrer sous les coups des politiques néolibérales qui ouvrent la voie aux nouveaux fascismes. Dans ce contexte, la machinerie déclarative du droit international, constamment bafouée par la brutalité des politiques anti-immigration et la multiplication des occupations militaires, peine à dissimuler son impuissance.
La guerre s’impose comme une donnée économique : les budgets militaires explosent au détriment des investissements vitaux dans la planification et la reconversion écologique. Mais aussi comme donnée politique et sociale, via l’identification de l’islam en tant qu’ennemi intérieur et extérieur, l’instrumentalisation du racisme et de l’antisémitisme et la montée de l’autoritarisme d’État, où « la notion de terrorisme devient la pièce maitresse de la nouvelle rhétorique guerrière », comme le disait Daniel Bensaïd en 2003.
La guerre frappe durement les populations soudanaises et congolaises où les morts et la destruction atteignent des proportions industrielles et les déplacéEs se comptent par millions.
La brutalité génocidaire du conflit entre l’État hébreu et les PalestinienNES sur une population très jeune, assiégée, sous blocus et menacée par la famine et l’urgence humanitaire, constitue le principal scénario de guerre. Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, nous assistons à une succession de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le conflit israélo-palestinien remet sur le devant de la scène la nécessité de combattre l’impérialisme et le colonialisme.
Meurtrie, morcelée et saccagée par l’État colonial d’Israël, la Palestine gagne sur le terrain politique en devenant le symbole international de la résistance anticoloniale. À la veille de la nouvelle année, son drapeau flottait dans les villes du monde entier réclamant le cessez-le-feu immédiat et la défense du droit des peuples autochtones à l’autodétermination.
L’élan internationaliste de ces mobilisations, défiant les classes dominantes de leurs pays et leur honteuse complicité dans la campagne d’extermination, nous donne confiance dans la possibilité de bâtir un monde nouveau, débarrassé de l’impérialisme et de sa principale matrice, le capitalisme.