Le 3 décembre, l’Assemblée législative de Bolivie a adopté la nationalisation du système de pensions, privatisée depuis treize ans, et a réduit l’âge de la retraite de 65 à 58 ans pour les hommes (56 pour les mineurs) et de 62 à 56 ans pour les femmes (55 pour les mères de trois enfants). Le nouveau système abolit les agences d’administration de fonds gérées par l’Administration de fonds de pensions (AFP) actuellement dirigée par le groupe suisse Zurich et par la banque espagnole BBVA et les pensions passent aux mains de l’État. La loi permet la création d’un fonds financé avec l’apport des entreprises et des salariés, afin de permettre la retraite avec dix ans de cotisations aux travailleurs du secteur dit « informel » ou non déclaré. En Bolivie, plus de 60 % de la force de travail se trouve dans ce secteur. Elle permet aussi une pension minimale pour ceux qui ont un salaire inférieur au salaire minimum. Le secrétaire de la COB, Pedro Montes, a affirmé que « la loi n’est pas un cadeau, mais une reconnaissance des luttes des travailleurs ».