Publié le Vendredi 21 septembre 2012 à 11h15.

Manifestation dans l’État Espagnol : Début d’un automne chaud

La mobilisation des syndicats à Madrid le samedi 15 septembre a marqué le début d’une dynamique de remobilisation sociale contre les coupes budgétaires criminelles du gouvernement de droite PP. Même si cette manifestation n’est pas arrivée au niveau de mobilisation que les directions syndicales espéraient, c’est quand même le point de départ pour relancer les luttes et tisser des alliances. Cette manifestation de Madrid représente ce que l’on appelle la « confluence des marées », c’est-à-dire le lieu de convergence entre différentes mobilisations et revendications : contre les coupes dans le domaine de l’éducation publique, en défense de l’emploi des mineurs, contre les attaques faites aux droits des femmes, etc. Bloc contre la detteDans la mobilisation de samedi est apparu un bloc critique pour l’abolition de la dette. Ce bloc est né sous l’impulsion de la CGT espagnole (syndicat anarcho-syndicaliste) des « Ecologistas en Acción » (confédération qui regroupe la majorité des associations environnementalistes et écologistes), de la « Coordinadora Estatal Feminista », de la « Plataforma de Afectados por la Hipoteca » (PAH), de « Juventud Sin Futuro » (l’un des groupes qui était à l’origine du déclenchement du mouvement des indignés), de « Oficina Precaria » (collectif de précaires né dans l’occupations des places), d’Attac et de Izquierda Anticapitalista.Pressions pour une vraie grève générale Le mot d’ordre central du bloc critique était le besoin d’une grève générale qui doit aller au delà des journées de grève a froid décrétées par les directions syndicales majoritaires, et des initiatives minoritaires impuissantes et condamnées a l’échec. Ainsi la grève dite générale proclamée par la CGT pour le 31 octobre ou celle qui va avoir lieu au Pays Basque (Euskadi) appelée exclusivement par les syndicats nationalistes le 26 septembre. Malheureusement, les grandes directions syndicales retardent au maximum l’appel à une prochaine grève.Malgré ce rôle très conservateur des directions syndicales, les luttes contre la privatisation de RENFE (les chemins de fer), le second souffle de la lutte des mineurs et le développement de la colère des fonctionnaires et étudiants face aux coupes budgétaires sont des points d’appuis réels pou