Publié le Jeudi 22 septembre 2011 à 22h31.

Obama et son ami Warren Buffet.

« Il est normal que nous demandions à tous de payer leur juste part », a déclaré lundi dernier Obama pour annoncer sa volonté de taxer les millionnaires et milliardaires en présentant son plan de réduction du déficit de 3 000 milliards de dollars. « Nous ne pouvons pas nous permettre ces taux d’imposition plus bas pour les riches » a-t-il ajouté, rappelant les multiples cadeaux fiscaux consentis aux classes privilégiées, avant d’ironiser : « ce n’est pas de la lutte des classes, c’est mathématique ».

On s’en doutait et, pour rassurer les classes dirigeantes comme les républicains, il a nommé son projet la « Loi Buffett », du nom du millardaire Warren Buffet. Celui-ci, dans une tribune publiée le mois dernier dans le New York Times, avait écrit que ses riches amis et lui-même avaient été « suffisamment dorlotés par un Congrès favorable aux milliardaires » et demandaient à être taxés ! Cynique et surtout soucieux de donner le change face à une opinion publique de plus en plus scandalisée par le fait que les bénéfices sur les capitaux, les dividendes ou les primes payées aux investisseurs et aux détenteurs de placements à risque sont moins taxés que les salaires ou que ceux qui perçoivent plus de 106 800 dollars ne payent pas de taxe de la Sécurité sociale...

Personne ne connaît encore le taux d’imposition précis mais on peut être sûr que Warren Buffet n’a pas à s’inquiéter, ses amis ne seront même pas égratignés et seront toujours... « dorlotés ».