Publié le Samedi 15 juin 2013 à 18h33.

Pérou. Conga : ni maintenant ni jamais !

Le samedi 8 juin, a eu lieu à Paris un rassemblement pour demander l’interruption du projet minier Conga que le gouvernement du président Ollanta Humala et la société minière transnationale Newmont-Buenaventura-Yanacocha viennent de relancer.Ce rassemblement était appelé, entre autres, par le Comité de solidarité avec Cajamarca, France Amérique latine (FAL), Fondation Danièle-Mitterrand, Coordination Eau Ile-de-France, Mouvement contre le racisme (MRAP), ALDEAH, Association des populations des montagnes de France (APPM), Collectif d'appui aux luttes du peuple argentin (CALPA), Colectivo de Peruanos en Francia, Université populaire Mariategui (Unipoma), Radio Latinos, SUD Solidaires, EÉLV, PCF et NPA. Il a réuni plusieurs dizaines de personnes pour protester contre un passage en force.La « loi » des multinationalesLe 28 mai, près de 1 500 « comuneros », gardiens des lacs et autres représentants de la population, ont marché dans la montagne pour aller inspecter la relance des travaux. Ils ont été violemment réprimés par la police, qui n'a pas hésité à tirer sur eux. La première victime était un paysan, blessé par un tir de chevrotines. Il y a un an, les tirs de la police et de l'armée avaient tué cinq personnes, et blessé une cinquantaine.Le gouvernement de Lima vient d’adopter des dispositions qui modifient les lois en vigueur et permettent aux multinationales de contourner les règles de protection environnementale et de protection du patrimoine archéologique, tout en se moquant bien sûr du droit à la santé, à la vie et à l'autodétermination de la population affectée. Cette décision est très grave. Outre la grande catastrophe environnementale qu’elle implique et impliquerait dans le futur, elle peut conduire dans l’immédiat à des conséquences humaines tragiques.La destruction et la contamination des sources d'eau à Conga vont affecter le bassin de l'Amazone et les rivières qui se jettent dans l'océan Pacifique. La France et le monde entier sont concernés. Plus que jamais, il faut arrêter Conga.Correspondante