Vendredi 26 février, quinze militants kurdes ont été arrêtés dans le sud de la France. Cette opération menée avec les autorités italiennes est un nouveau coup porté à la cause kurde. Alors que la question des droits de l’homme reste hypocritement un argument contre l’intégration de la Turquie dans l’Europe, les gouvernements européens continuent d’appuyer la politique répressive de l’État turc au Kurdistan. On peut se demander si le zèle de la police française a un lien avec certaines discussions commerciales en cours entre la France et la Turquie. À moins qu’il s’agisse d’une poussée sécuritaire en période électorale ou encore de la volonté de ternir l’image de ces Kurdes syriens malmenés par la police française qui ont ému les citoyens attachés à la tradition d’asile de la France. Le règlement de la question kurde ne pourra être que le résultat d’une volonté politique respectueuse du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de manière démocratique et en accord avec les droits de l’homme.