Le mouvement solidaritéS s’engage à soutenir le « Référendum contre le financement de Frontex » par la Suisse lancée par une coalition menée par le Migrant Solidarity Network.
L’agence Frontex a été créée en 2005 et agit depuis lors comme l’institution meurtrière et bras armé de la politique migratoire criminelle de l’UE. Son budget a augmenté de 7 000 % depuis sa fondation, passant de 6 millions à 11 milliards d’euros pour la période 2021-2027. D’ici 2027, l’agence devrait disposer d’un effectif de 10 000 officiers armés en plus de son équipement (bateaux, avions, véhicules, drones, matériel high-tech de contrôle, etc.) afin d’effectuer l’ensemble de ses opérations sur terre, mer et dans les airs. L’augmentation du budget et des effectifs de l’agence Frontex s’inscrit dans la politique raciste et sécuritaire de l’Union européenne de renforcer les frontières extérieures à travers l’agence afin de préserver l’espace Schengen.
Politiques racistes, restrictives et coercitives
Frontex est de coupable de nombreuses violations des droits humains aux frontières de l’UE et d’avoir transformé la mer Méditerranée en un grand cimetière. L’agence est par exemple accusée de refoulements illégaux de réfugiéEs et migrantEs aux frontières. De plus, Frontex soutient activement l’expansion de la surveillance aérienne en Méditerranée, notamment par l’usage de drones, et la militarisation à ses frontières, alors que dans le même temps les missions officielles de sauvetage sont continuellement réduites. Les activités de Frontex s’inscrivent dans le narratif raciste de la migration en tant que menace.
Le Conseil fédéral [gouvernement suisse] soutient Frontex financièrement et en personnel depuis 2009. Le Conseil national a approuvé récemment un budget annuel de 61 millions de francs jusqu’en 2027. De même, le Conseil fédéral, qui participe déjà à de tels engagements, devrait envoyer une quarantaine d’experts par an d’ici 2027. Ils seront déployés pour des durées de quatre mois ou de deux ans. Ce soutien des autorités helvétiques à Frontex fait partie intégrante des politiques racistes, restrictives et coercitives de l’État Suisse envers les réfugiéEs et migrantEs.
Nous inscrivons notre participation à ce référendum dans une volonté plus large de mettre en place des mesures pour faciliter les installations des réfugiéEs et migrantEs, en garantissant leurs droits démocratiques et socio-économiques en Suisse.
Soutenons le référendum contre le financement de Fontex ! La Suisse doit se désengager de Frontex ! Personne n’est illégal !