Le 24 janvier se tiendra à Perpignan le procès de trois militantEs du collectif 66 « Paix et justice en Palestine ». Leur crime ? Avoir distribué dans un Carrefour un tract appelant au boycott des produits en provenance d’Israël, répondant en cela à l’appel de plus de 150 associations palestiniennes, dans le cadre de la campagne Boycott, désinvestissement, sanctions. Ils seront pourtant jugés pour « provocation à la discrimination à la haine, à la violence », à la suite de la plainte d’une officine de l’extrême droite pro-israélienne et risquent 45 000 euros d’amende et cinq ans de prison. Il faut savoir que Mme Alliot-Marie, alors ministre de la Justice, avait invité les parquets à instruire les plaintes ! Ce procès après celui de Sakina, d’Omar et d’Alima et avant celui de Mulhouse prendra valeur d’exemple. Après la « déprogrammation » du meeting à l’ENS avec Stéphane Hessel en soutien à la campagne BDS et aux inculpés, du fait de pressions dont se vante le Crif, les soutiens à l’État d’Israël pavoisent. Ils veulent, par tous les moyens dont ils disposent, empêcher la campagne BDS de se poursuivre. Cette campagne de délégitimation de l’État d’Israël est en train de progresser partout dans le monde et de marquer des points. De nombreux artistes, sportifs… déprogramment leur venue en Israël ; des entreprises commencent à désinvestir. L’enjeu est donc, à travers les procès, d’intimider les militants, de criminaliser leur action. L’État français, en donnant aux parquets instruction de poursuivre les militants BDS, montre bien son soutien total à la politique israélienne. Le PS n’est pas en reste : ses principaux dirigeants ont signé la pétition des Filkenkrault et autres « intellectuels » demandant des sanctions contre les militants BDS ! Et tant pis pour la liberté d’expression et d’opinion ! L’engagement du NPA, tant auprès des militantEs inculpéEs que dans la campagne BDS, est total. Tant que durera l’occupation israélienne, tant que se poursuivra la politique d’apartheid et de colonisation, tant que ne sera pas rendue justice au peuple palestinien, nous répondrons présents à la demande la société civile palestinienne et des militants anticolonialistes israéliens de boycotter l’État d’Israël. Ils peuvent tenter de nous discréditer en nous accusant, nous militantEs antiracistes, d’incitation à la haine, en nous accusant nous miltantEs pour l’égalité et la justice sociale, de « discriminations », ils ne nous ferons pas taire !Le 24 janvier, le collectif et le comité de soutien aux trois inculpés appelle à un rassemblement de soutien devant le Palais de justice de Perpignan à partir de 13 heures. Soyons nombreux et nombreuses à réclamer la relaxe.