Jour après jour, Bashar al-Assad révèle le régime de terreur qu’il inflige au peuple syrien révolté. Le jeune Hamza Ali al-Kateeb, 13 ans, avait été arrêté il y a un mois au cours d’une manifestation dans un village du sud de la Syrie. Sa dépouille a été remise à ses parents. L’enfant est mort après d’épouvantables et multiples tortures. Les images vidéo de cet enfant martyr n’ont fait que renforcer la détermination du peuple qui manifeste depuis six semaines malgré une terrible répression militaire qui a fait plus de 1 100 morts. Les jeunes et les enfants sont les premières victimes et deviennent les symboles des révolutions arabes : Mohammed Bouazizi en Tunisie qui s’est immolé après avoir été humilié par la police, Khaled Said, 28 ans, assassiné par la police égyptienne l’été dernier à la sortie d’un cybercafé. La révolution syrienne a elle-mêmecommencé par l’arrestation d’un groupe d’enfants de 8 à 15 ans qui écrivaient des graffitis contre le gouvernement. Face aux massacres commis par l’armée syrienne sur des foules sans armes, les grandes puissances se concertent... Mais depuis 40 ans et aujourd’hui encore, l’impérialisme et de nombreux États de la région (Iran, Israël, Jordanie, Turquie), quoi qu’ils en disent, préfèrent voir la dictature syrienne en place plutôt que l’ordre établi remis en cause par une révolution démocratique qui pourrait être contagieuse. Le peuple syrien ne peut donc compter que sur ses propres forces et la solidarité internationale des peuples.