Publié le Vendredi 20 avril 2012 à 20h44.

Tchad : non à la loi du silence sur les crimes de Déby

Les troupes rebelles soutenues par le Soudan, au début de 2008, attaquaient le Tchad et arrivaient jusqu’à la capitale, N’Djamena, où elles seront repoussées in extremis par les forces armées d’Idriss Déby, cela grâce à l’appui de l’armée française, en collaboration avec Kadhafi qui fournira généreusement les munitions.

Mais, dans la foulée, Deby profitera des batailles de rues de N’Djamena pour éliminer les opposants, notamment le premier d’entre eux, Ibni Oumar Mahamat Saleh. L’émotion et le retentissement international furent tels que Deby s’était résolu à promettre une enquête indépendante et Sarkozy, le sauveur du régime, s’en était porté garant. Quatre ans plus tard, toujours rien, impossible même de savoir où repose le corps d’Ibni Oumar Mahamat Saleh. C’est pour cela que sa famille a décidé de porter plainte au tribunal de grande instance de Paris.

Entre un dictateur, responsable d’innombrables violations des droits humains, et un opposant qui s’est toujours refusé dans son combat politique à utiliser la violence, Sarkozy a fait son choix, e qui le rend complice d’un gouvernement qui dépense l’essentiel des richesses, tirées du pétrole, en achat d’armes au détriment de son peuple et des générations futures.

Paul Martial