Le 17 octobre, une militante de l’Unef Paris 1 a été agressée dans le hall de son immeuble. Elle s’est faite, entre autres, traiter de « sale gauchiste » et menacer de viol, avant de recevoir des coups de cutter sur la joue et le cou...
Quatre jours plus tard, une militante de l’UNEF Nanterre était à son tour attaquée en pleine rue. Aux insultes et menaces utilisées contre la précédente victime, son agresseur a ajouté des propos racistes.S’il n’est pas possible à l’heure actuelle de désigner une organisation avec certitude, ces deux agressions ne sont clairement pas le fait d’individus isolés. Dans les deux universités où militent ces camarades, des heurts avaient eu lieu avec des organisations réactionnaires : une corpo soi-disant « apolitique » (c’est-à-dire systématiquement du côté de l’administration, des contre-réformes et de l’austérité) à Paris 1 ; l’UNI-Mét (organisation regroupant toute la « droite universitaire » jusqu’au FN) à Nanterre.
Initiatives unitairesAvec ces agressions, l’extrême droite révèle son vrai visage. Elle a beau se réclamer des classes populaires, de la lutte contre le gouvernement ou contre l’austérité, le choix de ses cibles est édifiant. Elle ne s’en prend pas à un patron qui licencie ou à un président d’université qui ferme une filière, mais à deux militantes qui défendent au quotidien les droits des étudiants et des étudiantes.Le jour même de la première agression, des milliers de lycéens et de lycéennes défilaient en solidarité avec leurs camarades sans-papiers. Cette mobilisation nous rappelle que les idées réactionnaires, racistes et xénophobes sont bien minoritaires dans la jeunesse.Des initiatives militantes unitaires (diffusions de tracts, meeting) ont eu lieu et sont encore prévues pour montrer que l’extrême droite n’occupera jamais le terrain des facs. Cette campagne n’est bien sûr pas sans lien avec une nécessaire offensive contre l’austérité, pour montrer que c’est dans l’action collective et la solidarité que nous améliorerons nos conditions d’études et de vie.
JB Pelé