À vos agendas ! Ce dimanche 17 mai, comme chaque année, est la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie. Cette journée commémore le retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’OMS, le 17 mai 1990, seulement... Célébrée depuis 2005, elle donne lieu à des manifestations et mobilisations dans plus de 60 pays à travers le monde.
Vingt-cinq ans plus tard, la lutte contre l’homophobie reste en France plus que jamais d’actualité. Suite à l’adoption du mariage pour tous en France, une avancée importante pour les couples de même sexe, le constat est malheureusement amer, entaché par la hausse des actes homophobes et les renoncements successifs.C’est devenu une évidence, le débat entourant l’adoption de la loi sur le mariage pour tous a été l’occasion pour les réactionnaires de tous poils de remobiliser leurs troupes et d’occuper la rue violemment pendant plusieurs mois... Comme si le fait que la quasi-totalité de l’espace public soit déjà hostile aux LGBTI au quotidien ne leur suffisaient pas. Des flots de propos haineux et méprisants ont étés déversés sur les LGBTI, libérant la parole homophobe et entretenant un climat particulièrement pesant et lourd à l’encontre de celles et ceux qui ne correspondent pas aux normes de genre dominantes. Depuis, les oppresseurs ont pris confiance et ont multiplié les attaques contre les personnes LGBTI. Pour se donner une idée de l’ampleur du phénomène, SOS homophobie a enregistré dans son rapport annuel une hausse de près de 80 % des signalements d’actes homophobes en 2013, un phénomène loin de s’estomper en 2014.Face à cela, le gouvernement socialiste a multiplié les reculs et renoncements, choisissant de fait son camp, malheureusement pas celui des milliers de LGBTI en attente d’une PMA ou en galère pour une modification d’état-civil. Le gouvernement a préféré abandonner la PMA ou encore revoir à la baisse les ABC de l’égalité qui auraient pourtant pu être un important programme de lutte contre l’homophobie en milieu scolaire, si nécessaire alors que le taux de suicide chez les jeunes LGBTI est au plus haut. Autant de renoncements inacceptables qui sonnent comme des victoires pour les homophobes et qui nous rappelle la nécessiter de continuer à lutter pour nous émanciper nous-mêmes de nos oppressions.
Les marches des fiertés, une échéance pour tout le NPAPlus que jamais, il est important de combattre les oppressions spécifiques que sont le sexisme et l’homophobie/lesbophobie/transphobie, véritables cancers qui en plus de diviser notre classe sociale, tuent et pourrissent la vie de nombre d’entre nous.Malgré leur apparence parfois commerciale ou festive, les marches des fiertés trouvent leurs origine dans les luttes. À New York, le 29 mai 1969, suite à une descente de police à Greenwich Village dans le bar « Stonewall », d’importantes émeutes éclataient et se propageaient à toute une partie de la ville. À l’époque, la police harcelaient quotidiennement les LGBTI qui faisaient face à une importante homophobie d’État. Les émeutes dureront plusieurs jours et marqueront un tournant dans l’histoire des luttes LGBTI.Il faut participer les plus nombreux et nombreuses possible aux marches des fiertés organisées un peu partout, pour réaffirmer haut et fort qu’être lesbienne, gay, bi, trans ou intersexué, ce n'est pas une honte, et qu’il faut en être fier. Se rassembler et réoccuper la rue, reprendre confiance en nous mobilisant pour enfin mettre à bas ce système hétéro-patriarcal.Joachim Fromars
En mai à Poitiers et Aix-en-Provence le 16 ; Angers, Caen et Dijon le 23 ; Grenoble et Nancy le 30. En juin, à Lille, Rennes, Rouen et Tours le 6 juin ; Arras, Bordeaux, Metz, Nantes et Strasbourg le 13 ; Biarritz, Lyon et Toulouse le 20 ; Paris le 27. En juillet, au Mans et à Marseille le 4 ; Montpellier le 11 ; Nice le 18.