Publié le Jeudi 12 mars 2009 à 16h15.

Communiqué du NPA. Contre les expulsions, réquisitionner et construire des logements sociaux.

Madame Boutin, ministre du logement, tente de désarmorcer la crise. Sa déclaration sur la nécessité de reloger avant d'expulser témoigne de la pression que font peser sur le gouvernement Fillon les mobilisations de mal logés ainsi que la manifestation du samedi 15 mars, à l'occasion de la fin de la trêve hivernale.

Cette déclaration est plus un effet d'annonce qu'autre chose. Outre le fait que le texte de loi récemment voté ne permet pas, dans les faits, d'imposer le relogement avant expulsion, il y a une entourloupe sur la solution de remplacement proposée par Madame Boutin. En mettant en avant des solutions d'hébergement, elle sous-entend ainsi qu'il s'agit, encore et toujours, de solutions provisoires et précaires dans des foyers, des hôtels sordides au tarif prohibitif sans possiblité de faire la cuisine, voire dans des mobil home.

Ce n'est pas ce qu'attendent les mal logés ou les sans logis qui espèrent, souvent depuis plusieurs années, un logement durable et de qualité.

La revendication « un toit c'est un droit » demeure et garde toute son actualité. C'est ce qu'ont mis en pratique les familles de Saint-Denis, dans le 93, qui occupent depuis quelques semaines des appartements, propriété de La Poste, et inoccupés depuis plusieurs années.

Le NPA participera à la manifestation unitaire du 15 mars pour dire non aux expulsions, exiger la réquisition des logements vides, un plan de construction de 1,5 millions de logements sociaux de qualité afin de pouvoir répondre aux besoins des familles ou des personnes sans toit aujourd'hui.

Le 12 mars 2009.