Publié le Lundi 9 juillet 2012 à 15h07.

Estrosi de Nice

 

Extrême-droitisation du sarkozysme ? À voir grandeur nature à Nice à travers quelques actions de son maire, Christian Estrosi. En mai, il instaure un arrêté pour interdire « les débordements bruyants » lors des mariages en mairie : cris, sifflets, « drapeaux notamment étrangers », groupe de musique « folklorique ». En clair, pas de youyous à la mairie. En 2010, autre période électorale, il avait restreint les heures d’ouverture des épiciers de nuit. En clair, l’arabe du coin.

 Le 25 juin, il fait voter la transformation d’une salle de prière en… commissariat de police. Le texte voté a pour objet de « déclarer d’utilité publique » l’installation dans ce local d’un poste de police, que la ville pourrait ainsi acheter (ce serait le cinquième lieu musulman que la mairie préempte). 

Ce même jour, il en avait aussi contre la CGT, expulsée du local où siège l’union départementale depuis 1945, bâtiment médiéval qu’il veut transformer en musée. 

Côté logement, le DAL dénonce 3 000 logements sociaux vacants, alors que la liste des demandeurs serait de 8 700. 11 % seulement de logements sociaux dans la ville et 23 000 logements vacants.

Pour finir le tableau, un conseiller municipal Modem a été exclu de la majorité, privé de bureau et de téléphone, pour avoir critiqué le projet d’une seconde ligne de tram et voté contre la décision de repeindre toutes les bornes kilométriques en bleu (500 000 euros).

Juste un maire UMP, qui n’est pas Droite populaire, mais en bonne compagnie d’une extrême droite « plurielle » à 17 %. Allez, on se prend un bon coup de MAP, Y a des youyous dans ma mairie, ça fera du bien : http://youtu.be/Kjgbt_0Ex90