Le 27 octobre, Cécile Duflot reçoit les associations défendant les sans-papiers et « n’exclut pas d’appliquer la loi de réquisition des logements vides ».
Le 28 octobre, un SDF meurt de froid dans la rue à Paris. Mort d’être trop pauvre pour se loger !
Le 29 octobre, à 6 heures du matin et par une température de 6° le squat du 260 rue des Pyrénées dans le xxe arrondissement de Paris est évacué par les flics. Les « Mal logés acharnés » qui soutenaient le squat dénoncent sur leur site les méthodes de guerre civile utilisées pour déloger la dizaine de mal-logés : 150 flics en uniforme et une cinquantaine en civil, des spots montés sur des mâts télescopiques, des policiers cordistes entrés par le toit pour ouvrir la porte de l’intérieur. Bilan : expulsions, contrôles d’identité, cinq personnes dont un bébé qui obtiennent un hébergement d’urgence d’une semaine dans un hôtel à 40 km de Paris. Ce n’est sûrement pas comme cela qu’on réglera le problème du logement !
Et dans le xxe, la mairie socialiste qui aurait pu assister ces gens sans logement à l’arrivée des grands froids a préféré se protéger elle-même en faisant stationner trois cars de flics devant la mairie.
À quoi servent les déclarations de Cécile Duflot ? Ce n’est pas avec des opérations de com qu’elle permettra aux centaines de milliers de personnes sans abri ou menacées d’expulsion de se loger pour l’hiver.
Combien de temps encore les spéculateurs seront-ils protégés par des pouvoirs publics qui n’appliquent pasles lois et combien de temps les forces de police seront-elles utilisées contre ceux qu’elles devraient aider ?
Exigeons la réquisition immédiate des 100 000 logements vides, c’est possible, c’est une question de volonté politique.