Le Groupe logement du 14.10, qui avait réquisitionné, en 2018 et 2019, à Rennes, l’immeuble d’Estrémadure, a relancé son action sur le logement, avec les premierEs concernéEs.
À chaque réunion du groupe, une soixantaine de migrantEs se sont retrouvés, décidés à agir. Finalement, un lieu où squatter a été trouvé, et pas des moindres. Il s’agit d’un ancien logement de fonction de l’hôpital psy de Rennes, vide depuis des années et propriété de la ville. Celle-ci clame pourtant qu’il n’y a pas de lieux vides ! Le mardi 25 février, une délégation composée de migrantEs et de soutiens a été reçue à la mairie. L’adjoint a acté la situation et dit qu’il n’y aurait pas de demande d’expulsion. Victoire ! Le lieu est maintenant occupé par une soixantaine de personnes.
Estrémadure a semé des graines d’autogestion.
Mais cela va plus loin car l’idée de départ, qui était que les premierEs concenéEs soient acteurEs de leur lutte, se concrétise. Lors d’une AG, ce sont ainsi les habitantEs eux-mêmes qui ont décidé d’organiser la gestion du lieu. Bien sûr, la lutte contre la politique menée par le gouvernement continue, mais c’est une grande claque à la majorité municipale qui maltraite et trimballe les migrantEs depuis des années. Le NPA rennais est fortement présent et soutiendra tous les moyens mis en œuvre pour que l’électricité et le chauffage soient activés. Nous sommes également présents dans l’inter-orgas de soutien aux personnes exilées pour exiger un centre d’hébergement ouvert 24/24h sans conditions, et pour que la mairie use de son pouvoir (son devoir) de réquisition.