À Carpentras, une femme sans domicile est morte de froid dans la rue. Dans le Vaucluse, le 5e département le plus pauvre de France, Carpentras est classée dans les 30 villes les plus pauvres de l’Hexagone.
Cela n’a pas empêché la préfète macroniste du Vaucluse, dans un communiqué la veille du décès de cette femme, d’expliquer, en dépit d’un mistral glacial, qu’« à ce stade, bien que Météo France ne place pas le Vaucluse en vigilance grand froid, les services de l’État ont néanmoins décidé, en lien avec le service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO), de permettre l’accueil temporaire ce soir de toute personne qui serait sans domicile » et d’ajouter : « Au vu des niveaux d’occupation actuels des dispositifs d’hébergement d’urgence, il n’est pas nécessaire d’ouvrir des places supplémentaires par la mobilisation, par exemple, de gymnases. » Ce n’était pourtant pas bien compliqué et cela aurait pu éviter la mort de cette femme.
Colère du directeur de l’association Rhéso chargé sur Carpentras de l’hébergement d’urgence : pas assez de lits, pas assez de places d’accueil, pas assez de travailleurEs sociaux !
Une pauvreté qui ne fait que s’accroître
Pourtant en juillet 2017, Macron déclarait qu’il n’y aurait plus de SDF à la fin de son quinquennat. Il en est à son deuxième et rien n’a changé. Pire, le nombre de personnes démunies, vivant dans des conditions indignes, sans solution d’hébergement, sous le seuil de pauvreté ne fait que s’accroître.
Et ce ne sont pas les nouvelles mesures encadrant le RSA ni même la loi asile immigration qui vont inverser cette tendance. Alors qu’en 2023, les profits du CAC 40 ont battu tous les records, rien n’est fait pour une vraie politique sociale pour toutes et tous.
Des solutions existent : rattrapage de l’inflation, augmentation des salaires, réquisition des logements vides et construction de logements sociaux, embauche de personnel dans les services publics du social, de la santé, gratuité des transports, mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation...