À Hassi Messaoud, dans le Sahara algérien, des femmes sont régulièrement attaquées. Depuis plusieurs semaines, des groupes d’hommes masqués s’introduisent chez elles la nuit, les menacent, les pillent, les frappent et les violent. Le crime de ces femmes, venues de différentes régions du pays pour travailler dans cette ville pétrolifère pour des compagnies étrangères, est de vivre seules. Dès lors, elles sont considérées comme « perdues » et une honte pour leur famille. Dénoncée par le quotidien algérien El Watan, le martyre de ces femmes prend ses racines dans le code de la famille qui leur confère un statut de quasi-mineure. Les récents événements rappellent cruellement les lynchages dont ont été victimes les femmes d’Haïcha, un autre quartier de Hassi Messaoud, en 2001. Un collectif d’associations s’est réuni pour dire « Stop à la barbarie » et lancer un appel à l’État afin qu’il fasse cesser cette situation. Malheureusement, celui-ci reste sans réaction.