Après bien des hésitations et sous la pression, entre autres du secteur santé, la direction confédérale CGT avait appelé à une journée de mobilisation ce jeudi 16 octobre...
Le thème de la journée tournait autour de la question du budget de la Sécurité sociale. La direction fédérale de la métallurgie CGT, elle aussi sous la pression de différents syndicats notamment de l’automobile, décidait d’appeler dans la matinée à un rassemblement devant le Mondial de l’automobile à la Porte de Versailles.Dans le même temps, la direction de la CGT menait une tactique unitaire sous forme de rencontres bilatérales, servant de prétexte pour jouer la carte de l’abstention, à des directions peu enthousiastes de dénoncer la politique gouvernementale, surtout en tête à tête avec la CGT.
Faibles mobilisationsLe résultat fut à la hauteur de cette préparation calamiteuse. Le matin, moins de 300 manifestantEs devant le Mondial, avec des discours convenus et une forte présence policière qui ont vite découragé les manifestantEs de pénétrer dans le salon. Un peu de déception et le partage de l’idée qu’il faudra s’y prendre autrement la prochaine fois.Guère plus d’enthousiasme l’après-midi. Les 150 initiatives annoncées par la CGT ne sauraient masquer la faiblesse de la mobilisation : quelques milliers de manifestantEs à Paris et dans quelques grandes villes.Dans les deux cas, l’absence de secteurs ou entreprises mobilisés, ce qui n’a pas permis de donner l’impulsion, la pêche, manquant à ce genre d’initiative. Pas vraiment de quoi faire revenir le gouvernement sur son budget ou sur les projets rétrogrades du pouvoir...
Robert Pelletier