À la dernière publication au Conseil constitutionnel le mardi 14 mars, nous avions seulement 357 parrainages validés, et nous en avions pour notre part recensé entre 400 et 420. Le vendredi 17 mars, c’est 573 parrainages qui étaient arrivés avant 18 heures rue de Montpensier…
«La mort de l’extrême gauche »… C’est ce que titrait le Figaro il y a quelques semaines devant nos difficultés à réunir les parrainages. Le NPA était bien en difficulté, nous n’avons pas menti, mais nous avons aussi toujours dit que nous n’envisagions pas d’échouer. Ce qui a permis notre victoire, c’est que notre organisation est avant tout une organisation militante, avec des forces certes réduites mais en capacité de mettre plusieurs centaines de militantEs sur les routes, pour des centaines de milliers de kilomètres parcourus… afin de tenter de convaincre les maires des petites communes de donner leur parrainage à Philippe Poutou. Ce militantisme de terrain est bien ce qui nous permet de réussir là où d’autres échouent.
La démocratie selon le Conseil constitutionnel
Nous l’avons dit pendant toute cette recherche des parrainages, ce système est complètement anti-démocratique. Philippe Poutou a failli ne pas y être, mais François Fillon, mis en examen, n’a eu aucun problème de ce point de vue pour être candidat à l’élection présidentielle. Et les candidatures d’extrême droite et de droite extrême pullulent…
Mais cette année, le système est apparu réellement à bout de souffle. Nos discussions avec le Conseil constitutionnel se transformaient instantanément en cette scène mythique des Douze Travaux d’Astérix dans les couloirs de l’administration...
La période de recueil des parrainages devait initialement s’étendre du 23 février au 17 mars, mais à moins d’une semaine de la date d’envoi des formulaires, le Conseil constitutionnel annonçait que la date changeait et que les formulaires seraient envoyés le samedi 25 février, soit deux jours plus tard. Sauf qu’en réalité, ils l’ont été la veille, le vendredi 24 février, cela sans aucune justification...
Le vendredi 3 mars, on nous a validé un seul parrainage supplémentaire, laissant la presse titrer que nous étions très mal partis… alors que nous comptions plus de 60 parrainages qui auraient dû être validés !
Contrairement aux précédentes élections présidentielles, le candidat ne pouvait plus récolter les formulaires et les déposer lui-même au CC, il fallait les envoyer par la poste et qu’ils arrivent le 17 mars avant 18 heures, seule administration où le cachet de la poste ne fait pas foi, créant ainsi une inégalité entre les différents élus, car en fonction de la commune, la poste n’est pas la même.
Nous avons demandé à de nombreuses reprises si nous pouvions utiliser un système de coursier, le CC nous a toujours répondu par la négative, puis dans leur dernier communiqué ils indiquaient la possibilité d’utiliser certains transporteurs privés... Après consultation de la liste des services postaux agréés par l’ARCEP, nous avons ainsi trouvé un service de coursier. Et à plusieurs reprises, nous avons demandé au secrétaire général du Conseil constitutionnel une confirmation que nous pouvions utiliser ce service, une confirmation qu’il ne nous donnera jamais…
Poutou 2017, c’est parti !
La campagne démocratique autour de l’ouvrier candidat s’est imposée dans cette session des parrainages. Aujourd’hui nous pouvons pleinement démarrer cette campagne pour imposer dans le débat nos revendications : l’interdiction des licenciements, la réduction du temps de travail, l’augmentation des salaires, l’ouverture des frontières et la libre circulation de touTEs, la fin de l’état d’urgence et de ses lois répressives, la justice climatique…
L’équipe « parrainages » du NPA