Le 28 octobre, à l’occasion d’une manifestation unitaire, le préfet de Meurthe-et-Moselle a été interpellé – pour le moment sans résultat – pour mettre fin aux agressions perpétrées par un groupuscule d’extrême droite. Depuis plus d’un an, celui-ci sévit à Nancy et il intensifie ses actions depuis deux mois. Lors de manifestations contre les retraites, de soutien aux sans-papiers ou au cours de cercles du silence, cette bande n’hésite pas à venir agresser les militants. Ses membres se sont rendus responsables de saccages d’appartements ciblés. Ils pratiquent des ratonnades à caractère homophobe, antisémite et raciste à toute heure du jour et de la nuit en choisissant une personne isolée qu’ils molestent, armés de poings américains ou de matraques télescopiques. Deux jeunes filles, au moins, ont dû être hospitalisées dont une étudiante en fauteuil roulant. Plusieurs plaintes ont été déposées. Ces actes ignobles sont encouragés par le climat nauséabond présent aujourd’hui en France. Les arrestations de Roms et la politique systématique d’expulsion des sans-papiers renforcent les sentiments racistes. Les violences policières lors des dernières manifestations montrent un bien mauvais exemple à certains extrémistes qui veulent « casser du manifestant ». À Nancy de nombreuses organisations sont prêtes à unir leurs forces pour combattre cette montée du fascisme. Elles considèrent qu’une réaction déterminée et massive permettra de mettre fin aux agissements violents de ces nostalgiques des régimes fascistes. Le groupuscule a déposé une demande de manifestation à Nancy pour le 13 novembre 2010. Cela n’est pas acceptable. Un large collectif unitaire tente d’intervenir pour s’opposer à cette nouvelle provocation.