Publié le Mercredi 5 février 2020 à 10h20.

Antifascisme : à Brest comme ailleurs, l’extrême droite n’est pas la bienvenue

Belle mobilisation à Brest le jeudi 30 janvier pour « accueillir » Marine Le Pen, venue adouber sa liste aux municipales.

Dix-sept organisations (associations, syndicats et partis dont le NPA 29) ont appelé à ce rassemblement, pique-nique anti-fasciste devant l’hôtel le Continental (qui fut en d’autres temps le siège de la Kommandantur à Brest), où Marine Le Pen devait tenir sa conférence de presse.

Nous étions plus de 200 avec aussi pas mal de jeunes et moins jeunes antifas.

Conférence de presse déplacée

Plusieurs prises de parole (CGT, NPA, PC, FI) ont réaffirmé que le Rassemblement national n’était pas un parti comme les autres, qu’il était antisocial, raciste, homophobe. VISA (Vigilance syndicale antifasciste) qui a été initialement à l’origine de ce rassemblement unitaire, a largement développé surs les méfaits du RN et les violences, voire les crimes de l’extrême droite.

Après une petite visite, dans l’hôtel, par des manifestantEs, les flics en nombre ont bouclé l’entrée et nous sommes restés nombreuses et nombreux devant le bâtiment jusqu’à l’heure de la conférence de presse qui a été, au dernier moment, déplacée… dans le local de campagne du RN, bien loin de l’hôtel. Malgré ce changement de dernière minute, quelques dizaines de manifestantEs sont allés chahuter cette conférence. Le lendemain, à Saint-Malo, Marine Le Pen, visiblement mécontente de l’accueil que nous lui avions réservé à Brest, a dénoncé la « milice d’extrême gauche » et  les « punks à chiens de Brest ». Sic. 

Plainte contre un conseiller régional RN

Une bonne initiative, bien couverte par la presse et qui démontre qu’il faut toujours faire de la place pour le combat antifasciste, y compris et notamment pendant le formidable mouvement social en cours.

Par ailleurs, les organisateurs du rassemblement ont décidé de porter plainte symboliquement auprès du procureur, car nous ne nous faisons aucune illusion sur la justice bourgeoise, pour les propos menaçants du conseiller régional RN (Gilles Penelle), par ailleurs responsable national des élections pour le parti de Marine Le Pen : « Dites aux associations, syndicats et partis de gauche qui menacent la République et la liberté d’expression d’une formation politique officiellement reconnue qui est aujourd’hui la première de France, de brûler un cierge. On s’en occupera particulièrement quand on sera au pouvoir, c’est-à-dire très prochainement, et on les mettra hors d’état de nuire ». Des propos tenus avant le rassemblement, et qui n’ont pas découragé ou intimidé les manifestantEs, bien au contraire. 

Nous comptons d’abord sur nos propres forces, celles de notre camp social et dès le week-end prochain le Forum social brestois aura pour thème central : la lutte contre l’extrême droite.