Publié le Jeudi 20 mars 2014 à 09h28.

Bordeaux : y aura-t-il un anticapitaliste au conseil municipal ?

L’élection à Bordeaux est quasiment jouée d’avance. Le sortant Juppé semble intouchable au vu des sondages (57 % dès le premier tour). Son concurrent PS, Feltesse, ne peut pas apparaître comme un opposant à la droite étant donnée la cogestion PS/UMP à la Communauté urbaine de Bordeaux depuis très longtemps... 

Le changement ne peut décidément pas venir du PS, encore moins avec la politique du gouvernement en place depuis deux ans. À côté, la liste Front de gauche est « indépendante » au premier tour mais exprime clairement son soutien au PS pour un éventuel second tour, sans oublier les solidarités de gestion à la CUB, la région ou au département. Reste notre liste NPA/Rouges vifs (anciens du PCF) pour dénoncer clairement l’austérité de droite comme de gauche, pour défendre la démocratie directe, le partage des richesses, le développement de services publics (logement, transports, crèches, santé, culture…).

Exister dans un jeu pipé...Notre objectif est d’obtenir les 5 % qui permettraient d’envoyer un ou deux élus anticapitalistes au conseil municipal. Le fait que notre tête de liste soit Philippe Poutou donne de la visibilité, une certaine médiatisation et du coup, cela nous permet d’exister un peu plus dans un « jeu électoral » pipé. Aussi cela rend plus crédible la petite chance d’avoir des élus. En tout cas, l’ambiance sur les marchés, distributions de tracts ou collages est bonne, l’accueil chaleureux et les réactions positives, malgré un contexte social pesant.Lors d’un débat télévisé sur une chaîne locale, il y a eu un petit incident marrant. L’arrogant Juppé n’a pas du tout apprécié que nous rappelions son passé de justiciable et son inéligibilité de 5 ans. Du coup, il a refusé de serrer la main du candidat NPA/RV, s’est dit blessé en disant que « c’était dégueulasse ». Des propos relayés par le journalSud Ouest. Du coup, l’info a circulé et a fait plaisir à de très nombreuses personnes.Cela renforce notre motivation à combattre le pouvoir des élites et riches bordelais, à faire entendre la voix des invisibles et des gens d’en bas. Même si l’écho est limité, cela donne un peu d’air dans une campagne bien terne.