Publié le Jeudi 2 février 2012 à 10h10.

F. haine : tel père, telle fille.

Vendredi 27 janvier Marine Le Pen était l’invitée du FPÖ (28 % d’intentions de vote à égalité avec les sociaux-démocrates) lors du bal viennois organisé par les corporations étudiantes, considérées comme un vivier de cadres du parti d’extrême droite autrichien. Des milliers de personnes ont manifesté contre ce bal qui se déroulait, cette année, le même jour que le 67e anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz.

Commentant l’événement, Jean-Marie Le Pen a gratifié France 3 d’une déclaration polysémique au fumet antisémite : « cette magnifique manifestation qui retrace d’ailleurs le Vienne du xixe siècle, c’est Strauss sans Kahn » en référence à l’ancien directeur du FMI.

Dimanche 29 janvier, en meeting à Perpignan, la présidente du FN fait huer les Roms et leurs prétendues « berlines flambant neuves » et réaffirme son « opposition à toute commémoration du 19 Mars 1962 » (le 19 mars 2012 sera le cinquantenaire des accords d’Évian mettant fin à la guerre franco-algérienne). De quoi séduire une mouvance « Algérie française » particulièrement active dans le sud-est de la France.

Les Le Pen, père et fille, nous ont démontré le week-end dernier qu’au FN, tout change, mais rien ne change : xénophobie et racisme restent des « fondamentaux ».