Publié le Mardi 6 février 2024 à 09h00.

Fachos hors de nos écoles et de nos vies ! C’est ce qu’on a fait à Pacé !

Depuis quelques mois différents collectifs et associations d’extrême-droite et/ou complotistes s’activent contre l’école et les enseignantEs. Les plus connus sont les « parents vigilants », émanation directe du parti zemmouriste « Reconquête ».

Leur but est clair : intervenir dans les établissements scolaires en se faisant élire, ou par des tractages pour dénoncer le prétendu « wokisme » des profs. En réalité, ils veulent mettre les personnels de l’Éducation nationale sous pression pour qu’ils ne parlent plus aux élèves de certains sujets : égalité femmes/hommes, éducation à la sexualité, histoire des migrations…

Dans cette galaxie l’association « SOS éducation » se caractérise par un ultralibéralisme digne de Thatcher en proposant une véritable privatisation de l’Éducation nationale, mais aussi une lutte acharnée contre les programmes et les cours d’éducation à la sexualité. Cette association a sorti un pseudo rapport pour dénoncer ces cours. Ce rapport est un tissu d’inepties, de mensonges où se mêlent homophobie et transphobie. La présidente de « SOS éducation », Sophie Audugé, a été invité sur tous les plateaux de la fachosphère à commencer par CNews, pour répandre ces idées ultra-réactionnaires. SOS éducation, bien que se disant « apolitique », a fait tribune commune au Sénat lors d’un colloque organisé par le sénateur d’extrême droite Stéphane Ravier au côté de Zemmour et Marion Maréchal-Le Pen

Mobilisation en Bretagne

C’est donc cette association qui venait à Pacé (35) le 1er février à quelques kilomètres de Rennes pour venir encore une fois répandre leurs mensonges et leur haine…

Mal leur en a pris… une intersyndicale des personnels de l’Éducation nationale (CGT Éducation, CGT enseignement privé, FSU, SUD éducation et SUD rural) en lien avec les camarades du Planning familial sont intervenuEs dans la salle pour dénoncer publiquement cette association. Il n’était pas question de débattre avec l’extrême droite, mais bien de leur montrer qu’on ne les laisserait pas impunément s’organiser pour qu’ils mènent ensuite leurs actions d’intimidation auprès des enseignantEs

Action 100 % réussie !

Après une heure de slogans, les 60 réactionnaires venus écouter Audugé ont plié bagages, non sans quelques propos homophobes contre les manifestantEs.

C’est un premier pas (gagnant) pour un antifascisme de masse, unitaire qui gagne et fait reculer l’extrême droite. Autre point positif : les organisations syndicales prennent au sérieux la lutte antifasciste et comprennent que nous ne pouvons plus les laisser faire impunément.

DéterminéEs, radicaux et pacifiques nous avons prouvé que la Bretagne reste un terre antifasciste et que l’extrême-droite ne pourra pas infiltrer l’école sans réaction des personnels.