Publié le Jeudi 3 mars 2011 à 13h15.

Le fascisme c’est comme la gangrène

Mercredi 23 février, à l’appel de nombreuses organisations, 700 personnes se sont rassemblées devant la mairie du 7e arrondissement de Lyon, quartier du local des Jeunesses identitaires pour en exiger la fermeture.L’extrême droite à Lyon n’est pas une nouveauté, mais depuis quelques années elle tend à s’incruster sous l’égide des « Jeunesses identitaires » et à perpétrer des actions violentes : attaque d’un rassemblement contre la tenue d’un débat sur l’identité nationale, occupation du fast-food Quick de Villeurbanne  par des identitaires portant des masques de cochon, agressions physiques de militants, affichages et tags racistes et antisémites...Face à cela, le 10 avril 2010, une manifestation antiraciste et antifasciste appelée par l’ensemble des organisations progressistes a rassemblé plus de 2 500 personnes.Mais cela n’a pas suffi. Ces derniers mois les provocations se multiplient :- marche « antiracaille », attaque d’un piquet de grève, infiltrations dans les manifestations pour les retraites, marche aux flambeaux le 8 décembre, rassemblement contre une manif en défense de l’IVG. Tout cela sans grande réaction de la police, plus prompte dans d’autres circonstances !- de plus en plus d’agressions physiques de personnes isolées par des groupes armés. Ainsi, la nuit du 15 janvier un couple s’est fait très violemment tabasser par un groupe d’extrême droite, ce qui a donné lieu à une hospitalisation et une intervention chirurgicale et des séquelles à vie pour la jeune fille. Et chaque semaine de lâches agressions du même type. Jeunesses identitaires, néonazis, extrême droite, hooligans... disposent maintenant d’un local « Lyon-Dissident » dans les environs du stade de Gerland où se mêlent chants néonazis et salut hitlérien sous couvert de concerts RAC (Rock Against Communism), bière à flot et préparation de leurs sales coups.Concerts, foot, alcool, sont les moyens utilisés pour attirer une frange de la jeunesse, d’autant plus facilement dans ce contexte de perméabilité entre les thèses lepénistes et la politique raciste du gouvernement. Il faut réagir vite, très vite et de la façon la plus large. Si la mairie et la préfecture n’agissent pas rapidement, une nouvelle mobilisation, plus importante est envisagée d’ici un mois.Nous devons nous débarrasser de ce fléau !C.B.