Publié le Mardi 16 juillet 2024 à 16h00.

Le Nouveau Front populaire à Saint-Denis s’organise

La dissolution de l’Assemblée nationale et la nécessaire recomposition d’une gauche de combat pour ne pas laisser face à face le RN et la macronie a trouvé écho dès le mardi 11 juin à Saint-Denis.

Ce matin-là, l’intersyndicale CGT-SUD-FO se mobilisait dans les rues de Saint-Denis pour Kamel Brahmi, secrétaire général de l’Union départementale CGT 93, convoqué par la justice à la suite d’une action pour un plan d’urgence pour l’Éducation nationale dans le 93.

Ce rassemblement contre les répressions policières sur les militantEs, s’est transformé en « premier rassemblement pour un Nouveau Front populaire », selon les mots de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

Dès lors, et sans grande concertation à propos d’une action collective et plus large pour la construction du NFP localement, les équipes de campagne ce sont rapidement mises en place pour Stéphane Peu (PCF) dans la circonscription nord de la ville et pour Éric Coquerel (LFI) dans la circonscription sud. Mais lors d’une assemblée générale intersyndicale sur l’intervention des organisations dans la campagne du Nouveau Front populaire, le mardi 18 juin, les militantEs ont appelé à une large assemblée du NFP.

Face au péril fasciste

Le péril fascisant du RN est une menace de poids sur nos quartiers populaires déjà mis à mal par la casse sociale de Macron et par le maire Mathieu Hanotin qui, bien que se prévalant d’une étiquette PS-NFP, pratique une politique locale de renforcement de la police et de destruction du tissu urbain, collectif et associatif, qui accélère la gentrification de la ville et vise à casser les solidarités et les réseaux militantEs au niveau local. C’est pourquoi, syndicalistes, militantEs d’associations, militantEs des mouvements sociaux ont contribué à l’unité politique locale dans le NFP et ont dynamisé la campagne. Elles et ils ont participé aux tractages, aux porte-à-porte et ont convaincu des habitantEs de Saint-Denis de la nécessité d’une gauche de combat.

Assemblées générales du NFP

Les députéEs sortantEs de nos deux circonscriptions ont été rééluEs dès le premier tour des élections législatives. Mais au-delà de la victoire électorale et quel que soit le gouvernement qui sortira de ces élections, le NFP reste mobilisé à Saint-Denis avec des réseaux d’information et d’organisation. Déjà trois AG se sont tenues regroupant à chaque fois près d’une centaine de personnes militantes d’organisations syndicales, politiques (à l’exception du PS qui voit d’un mauvais œil cette dynamique), mais aussi des collectifs actifs : DAL, Solidarité Palestine, défense des bus RATP que le maire a retiré du centre-ville, solidarité avec les sans-papiers et les victimes de violences policières… ou simplement préoccupées de s’engager dans la situation.

S’organiser

Le renforcement de la présence policière à Saint-Denis, en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques, est préoccupant pour les personnes vivant dans la rue, les migrantEs... La dynamique initiée par le NFP localement peut permettre de nous organiser face aux pressions policières de toutes sortes à Saint-Denis. Il peut être le cadre de coordination de différentes luttes associatives, syndicales, politiques au niveau local mais contribuer aussi, en lien avec d’autres, à la construction d’un NFP par la base pour peser sur les décisions des directions nationales concernant l’application du programme et la tactique des luttes à venir.

Comité NPA Saint-Denis