Publié le Mercredi 14 mars 2018 à 10h18.

« Lille en résistance » face au congrès du FN

Le Front national tenait son congrès à Lille les 10 et 11 mars. Refusant que cet événement reste sans réaction de la part du mouvement social, un collectif « Lille en résistance », regroupant un grand nombre d’organisations (associations, syndicats, partis, dont naturellement le NPA), a organisé une série d’initiatives visant à affirmer la nécessité de combattre l’extrême droite.

Ce sont donc pas moins de quatre événements qui ont rythmé la semaine du 7 au 11 mars, marquée également par les mobilisations du 8 mars pour les droits des femmes :

– manifestation des sans-papiers, suivie de la ­projection du film Bouts de papiers ;

– projection du film Chez nous en présence du co-scénariste ;

– forum à la bourse du travail en présence de Vigilance initiatives syndicales antifascistes (VISA), de Marine Tondelier élue d’opposition à la mairie d’Hénin et de Jean-Paul Gautier, qui a récemment publié De Le Pen à Le Pen (2015) et Les extrêmes droites en France de 1945 à nos jours (2017) ;

– enfin, un millier de personnes ont participé à la manifestation organisée le 11 mars au matin, manifestation d’autant plus importante que des interdictions de manifester en particulier contre l’extrême droite se sont multipliées dans notre ville.

Reconstruire un mouvement antifasciste

Si la mobilisation aurait pu être plus massive, cette semaine, organisée dans des conditions difficiles en période de vacances scolaires, constitue un point d’appui pour reconstruire un mouvement antifasciste dans l’unité la plus large. C’est d’autant plus nécessaire qu’à quelques encablures d’Hénin-Beaumont, Lille fait face, à l’image d’autres villes, à une tentative d’implantation des identitaires : ouverture d’un bar « La Citadelle », tournées « anti-racaille » dans le métro... L’année 2017 a également été marquée par la révélation de l’implication de l’extrême droite dans la mort de cinq personnes retrouvées noyées dans la Deûle en 2010-20111.

Enfin, la lutte contre l’extrême droite doit s’inscrire dans le cadre d’une opposition sans concession aux politiques qui la font prospérer, du PS et des ­Républicains hier à Macron aujourd’hui.

Correspondant