600 personnes se sont retrouvées ce vendredi 7 avril au centre de Montpellier pour ovationner, applaudir mais surtout écouter un Philippe Poutou tout auréolé de sa prestation au grand débat télévisé. C’est peu dire que l’auditoire, où l’on notait une présence impressionnante de jeunes, s’est reconnu dans les paroles tantôt amusées, ironiques, ou cinglantes, contre les personnages emblématiques du système qu’il avait défié devant les caméras.
La salle a suivi, plus concentrée, les développements sur ce qu’est notre programme. En effet, par-delà le buzz créé un soir de grand débat, il s’agissait pour nous de tracer les pistes de la révolte que nous appelons de nos vœux : contre le chômage et la précarité par un radical partage du temps de travail, pour des salaires et des retraites permettant de vivre décemment, pour une défense et un développement de la Sécurité sociale et la remise en selle des services publics… Philippe a posé comme incontournable d’attaquer les logiques de privatisation et de profitabilité inhérentes au capitalisme.
Il est revenu sur le paradoxe que le NPA assume de mener une campagne électorale anti-électoraliste, avec la volonté de convaincre que la radicalité de l’engagement anticapitaliste pouvait et devait faire irruption dans des élections a priori balisées pour neutraliser les oppositions sérieuses au système... De même qu’un trublion peut « casser la baraque » sur un plateau télé, le mouvement social doit s’imposer comme le centre de gravité des réponses politiques !
Au vu de ceux et celles qui se pressaient autour de notre candidat à la fin du meeting, il sautait aux yeux que le premier « effet Poutou » aura été de redonner joie et enthousiasme à notre camp social. Un acquis décisif à faire fructifier politiquement !