Vendredi 20 février s’est tenue l’audience du procès en appel de notre camarade Alain Pojolat pour avoir prétendument appelé aux deux manifestations interdites en soutien au peuple de Gaza l’été dernier. (voir l’Anticapitaliste n°277).
Contrairement à l’audience de première instance, les juges et la représentante du parquet, visiblement mal à l’aise, ont tenu à écarter tout débat sur la légitimité des manifestations, s’en tenant strictement à tenter d’établir la responsabilité d’Alain. Une tâche difficile dans la mesure où les attendus de la relaxe déjà prononcée écartaient toute participation directe dans l’appel à manifester.Le ministère public a une nouvelle fois argumenté sur des propos tenus à la presse, notamment à Libération, dans lequel notre camarade estimait que des milliers de personnes indignées par l’ampleur des massacres à Gaza allaient se rendre à Barbès, que la manifestation soit interdite ou non. Une telle déclaration relevant plus d’une simple constatation que d’un appel à manifester, la représentante du parquet a exprimé son regret que l’ensemble des organisations qui avaient bravé l’interdiction n’aient pas fait l’objet de poursuites...
Vers une nouvelle relaxe ?Démontant juridiquement l’ensemble de l’accusation, Jean-Louis Chalancet, l’avocat d’Alain, demandait la confirmation de la relaxe, alors que la procureure s’en « remettait à la sagesse du tribunal »... ne requérant aucune peine !Au même moment, se tenait un nouveau rassemblement de soutien place de la Fontaine Saint-Michel, regroupant les organisations qui s’étaient déjà mobilisées le 22 octobre dernier. Des prises de parole, notamment de l’UD 75 de la CGT, de Solidaires, de l’UJFP et du NPA, réaffirmaient leur totale solidarité.L’affaire à été mise en délibéré et le verdict sera rendu le 10 avril. Si l’on peut se féliciter du déroulement des débats et entrevoir logiquement une nouvelle relaxe, il convient tout de même de rester vigilants car rien n’est jamais sûr en matière de justice !
Alfred Ségalo