Avec 596 parrainages validés par le Conseil constitutionnel, Philippe Poutou est désormais officiellement candidat à l’élection présidentielle. Nous avons réussi à franchir l’obstacle grâce à un important effort militant et à des gestes de solidarité politique. Le système antidémocratique des parrainages a une fois de plus montré à quel point il était une machine à exclure les candidats issus des partis non implantés dans les institutions. Nous revendiquons toujours l’abandon de ce système et son remplacement par une collecte de parrainages citoyens.
Quoi qu’il en soit, Philippe Poutou est désormais l’un des douze candidats officiels. Ce sera l’occasion pour nous de mener une campagne anticapitaliste, radicale, décomplexée, dans un contexte qui demeure marqué par le poids de l’extrême droite et de ses thématiques, avec un Macron président-candidat qui court après Zemmour et Le Pen et nous promet toujours plus d’attaques antisociales.
Avec Philippe Poutou, nous entendons bien porter la voix de celles et ceux qui refusent que d’autres décident à leur place, qui veulent affirmer haut et fort qu’ils et elles veulent prendre leurs affaires en main. Pour en finir avec un système capitaliste injuste, qui provoque toujours plus de guerres, de misère, d’inégalités, de catastrophes écologiques, de violences.
Notre campagne officielle débute d’une manière qui, symboliquement, en dit long : Philippe Poutou a en effet récemment reçu une convocation pour être auditionné par la police, le 8 mars prochain, dans le cadre d’une enquête pour « injure publique envers une administration publique ». Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin semble donc avoir mis ses menaces à exécution, lui qui avait annoncé porter plainte contre Philippe Poutou après que celui-ci eut dénoncé les violences et crimes policiers.
Notre campagne officielle commence donc avec cette convocation qui, une fois que nous avons annoncé que nous avions réuni plus de 500 parrainages, a été « reportée » (sans plus de précision). Mais cela ne change rien au fait que Philippe Poutou est dans le viseur d’un pouvoir qui, entre les dissolutions d’organisations et les plaintes à répétition, est prêt à tout pour intimider et faire taire toute voix critique. Mais nous le disons à Gérald Darmanin et à Emmanuel Macron : on est là, et on ne nous fera pas taire !