Publié le Mercredi 21 décembre 2022 à 12h00.

Pour nos retraites, contre Macron et son monde : mobilisation générale !

Cette année 2022 a été marquée par la réélection de Macron, et le premier bilan de ce nouveau mandat est déjà bien lourd pour les classes populaires. Macron ne trahit certes pas ses « promesses » et poursuit sa politique de chasse aux pauvres et de cadeaux au patronat, mais pour ces six premiers mois, lui et son gouvernement ont véritablement fait feu de tout bois.

Tandis que la crise sociale s’accélère, en lien avec la crise écologique, la guerre et la crise énergétique, le nouveau mandat de Macron est marqué par un durcissement de l’autoritarisme de l’État et une accélération de sa politique réactionnaire, sans même parler des saillies racistes, sexistes ou homophobes individuelles des membres du gouvernement.

L’extrême droite, et ses idées, avance partout dans le monde. Elle accède au pouvoir dans de nombreux pays européens comme en Italie où Macron s’est empressé d’aller féliciter Giorgia Meloni dès son accession au poste de Première ministre. En France également, elle est de plus en plus présente aux élections et jusque dans l’Hémicycle, mais aussi dans la rue, comme on a pu le constater le soir du match France-Maroc, après lequel des fascistes ont décidé de sortir dans plusieurs villes pour attaquer des supporters marocains (voir article page 9). Quant au « barrage républicain » promis par Macron il faut le voir à l’œuvre avec la nouvelle loi immigration proposée par Darmanin… Reprendre les idées racistes et nationalistes et les appliquer mais de manière républicaine ? Vraiment ?

Un gouvernement autoritaire et antisocial

Les conséquences sociales concrètes de l’inflation et de l’aggravation des inégalités depuis des décennies pour des dizaines de milliers de familles sont bien là. Les pauvres, le gouvernement les criminalise. Il les opprime et les appauvrit davantage, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Ainsi, avec sa réforme de l’assurance chômage, le gouvernement réduit la durée d’allocation de 25 % et conditionne l’attribution du RSA à une activité minimum de 15 ou 20 heures minimum par semaine. « Marche ou crève ! » semble dire le gouvernement, qui s’apprête à repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans.

Élisabeth Borne a d’ailleurs présenté le calendrier de la future « réforme » des retraites avec l’objectif d’une entrée en vigueur dès l’été prochain. Le contenu, lui, annonce une nouvelle offensive contre les droits du monde du travail, avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite. Et, pour faire passer son budget antisocial, le gouvernement d’Élisabeth Borne a décidé de passer en force, au sein même du Parlement, en dégainant dix fois le 49.3, ne s’embarrassant même pas d’un semblant de débat démocratique dans ses propres institutions.

On ne lâchera pas l’affaire pour nos retraites

Face à cela on voit bien que les motions de censure ou les oppositions se limitant au terrain législatif proposées par la Nupes ne répondent pas à l’urgence de la situation. Le 10 janvier, Borne donnera le coup d’envoi des hostilités. Pour faire reculer le gouvernement sur les retraites, il faudra reprendre la rue, nous mobiliser toutes et tous. Après le répit de cette fin d’année, la construction d’une mobilisation résolue contre le gouvernement doit être notre bonne résolution pour début 2023. Dès le 21 janvier, une manifestation est d’ores et déjà prévue à l’appel des organisations de jeunesse. Notre camp social va devoir se mobiliser, en premier lieu sur les lieux de travail, dans les entreprises et les services publics. Au-delà, dans l’unité, l’ensemble de nos forces dans le monde du travail et la jeunesse — syndicats, associations et partis — vont devoir peser pour imposer un rapport de forces capable de les faire reculer : manifester tous azimuts, bloquer l’économie, porter la colère sociale contre ce système basé sur l’injustice et l’exploitation, en créant des collectifs de mobilisation.

Une grande majorité de la population refuse le recul de l’âge légal de départ à la retraite, mais aucun parlement, aucun référendum, ne peut mettre en échec le gouvernement. Contre Macron et son monde, c’est bien la mobilisation générale qu’il faut préparer pour sauver nos retraites.