Publié le Mercredi 7 décembre 2011 à 15h25.

Quatre mesures d’urgence contre la crise !

Les capitalistes ne connaissent que l’austérité pour tenter de sortir de leur crise, aggravant ainsi la pauvreté. Il est urgent de mettre en avant des mesures anticapitalistes. La panique semble gagner les chancelleries européennes et les sommets financiers. « Et si l’Euro ne passait pas les fêtes », s’inquiète Attali. Les banques mondiales sont au chevet des banques européennes. Au nom de la crise de la dette, les « marchés », c’est-à-dire des banquiers, des gestionnaires de fortunes, les patrons de multinationales et de fonds de pensions, exigent toujours plus. C’est maintenant au tour de l’Allemagne d’être « attaquée ». Au-delà, c’est une nouvelle phase de la guerre économique que se livrent les puissances impérialistes qui dominent le monde.

La réponse des gouvernements européens, c’est le démantèlement des acquis sociaux, de ce qui reste du « modèle social européen », toujours plus d’austérité. Résultat : la récession menace. En France, plus de 5 millions de personnes sont frappées par le chômage. Près de 9 millions vivent au-­dessous du seuil de pauvreté. L’enjeu pour le gouvernement, c’est une baisse du pouvoir d’achat de 15 à 20 % pour des millions de salariéEs pour aligner le coût du travail sur les moyennes du marché mondial de la force de travail. C’est le prix pour assurer la « compétitivité de l’Europe » !

Et que fait Hollande ? Il essaie de donner « un sens à l’austérité». Il recule déjà sur sa timide proposition de création de 60 000 postes d’enseignants. Il n’a jamais suscité l’enthousiasme, mais l’électorat populaire sent de plus en plus que le PS prépare, lui aussi, ses plans d’austérité.

Alors oui, il faut chasser Sarkozy, c’est le « minimum syndical », mais il faut, plus que jamais, une alternative à la politique du Parti socialiste, une voie anticapitaliste face à la crise.

Nous proposons d’inverser la tendance, de donner la priorité aux besoins sociaux, la vie avant les profits ! Nous proposons 4 mesures d’urgence :1. Un bouclier social contre la crise : augmentation des salaires et des minimas sociaux : 300 euros pour toutes et tous ; le Smic à 1 600 euros ! Interdiction des licenciements, relance des services publics par la création massive d’emplois dans l’éducation et la santé, retour à la retraite à 60 ans à taux plein. 2. Un financement de ces mesures qui fait payer les capitalistes. Annulation de la dette et de ses intérêts. Moratoire sur la base d’un audit sous contrôle populaire. Arrêt des cadeaux fiscaux et augmentation des impôts sur les riches et les grandes entreprises. 3. La saisie des banques et leur unification sous contrôle de la population et des travailleurs.4. La sortie du nucléaire, en développant des énergies renouvelables, en particulier l’éolien, en réorganisant un service public de l’énergie, des transports, de l’habitat par une planification démocratique, sociale et écologique. Pour appliquer ce programme il ne faut pas hésiter à s’attaquer à la logique du système capitaliste et au pouvoir du patronat et des banquiers. Ces quatre mesures sont les premières qu’appliquera un gouvernement des travailleurs pour servir les intérêts du plus grand nombre.

Ce sont les axes de notre campagne mais aussi un programme de lutte contre la crise capitaliste, un programme pour des millions d’indignés qui refusent aujourd’hui l’austérité, qu’elle soit de droite ou de gauche.

François Sabado