Publié le Mercredi 17 janvier 2024 à 13h00.

Retrait de la loi Darmanin et de toutes les lois racistes et antisociales

Clairmarais, Ermont, Andrésy, Caen, Dijon… Comme un canard sans tête, le nouveau Premier ministre a multiplié les déplacements et les coups de com’. Las, ses efforts sont vains, et sa jeunesse ne cache plus que le « nouveau » gouvernement semble avoir déjà du plomb dans l’aile.

 

On prend (un peu) les mêmes, et on recommence ! Avec une bonne pincée de droite bien réactionnaire en plus. On se demande qui a bien pu faire un tel casting ? Entre les conflits d’intérêts (dont le décompte n’entrerait pas dans cette parenthèse), la mise en examen de Rachida Dati pour « corruption » et « trafic d’influence » et les positions réactionnaires des uns, des unes et des autres, à commencer par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, sarkozyste et soutien de la Manif pour tous… c’est le bal des vampires !

 

La ministre manque d’éducation

Un gouvernement manifestement sans foi ni loi, donc. Le « quoi qu’il coûte » démultiplié au service des amis banquiers et actionnaires de Monsieur Macron. Ce gouvernement un peu resserré en dit long sur la déshérence des macronistes et sur la fragilité du personnel politique de la bourgeoisie. Il révèle aussi et surtout la volonté de Macron de concentrer un peu plus encore les pouvoirs pour maintenir l’ordre moral et l’ordre social.

La première à nous le rappeler est Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’Éducation, dont on espère que sa mission sera aussi éphémère que son mépris de classe a été tonitruant. Révélateur de la déconnection de la macronie, du vide politique des fausses techniques managériales appliquées à l’État, la ministre a exprimé le plus clairement du monde les intérêts qu’elle représente, incarnant jusqu’au bout la haute bourgeoisie. En exprimant son mépris pour l’école gratuite et publique, en mentant, elle a insulté enseignantEs et parents d’élèves. Difficile de se prendre davantage les pieds dans le tapis. Cela valait bien une casserolade à l’école Littré… dans le néanmoins chicissime 6e ­arrondissement de Paris !

Éviter les explosions de colère

Une piqûre de rappel pour Macron qui voulait laisser derrière lui les manifestations contre la réforme des retraites. Il le sait : les explosions sociales peuvent l’empêcher de faire des jeux Olympiques le moment de concorde et de rayonnement qu’il attend. Il continue de mettre le feu aux poudres avec ses réformes antisociales et racistes, mais pense pouvoir éteindre les incendies en maniant d’un côté des discours auxquels plus personne ne croit et de l’autre la matraque.

Si bien des commentateurs estiment que Macron craint de voir le RN (crédité d’un socle de 30 % des intentions de vote) récolter les fruits de la situation aux prochaines élections européennes, le craint-il vraiment ? Tant que la bourgeoisie et son personnel pourront utiliser cette peur pour éviter les grèves, les manifestations et les explosions de colère, elle le fera. Quand elle ne le pourra plus, elle continuera sa politique avec qui voudra la servir… Et Pourquoi pas le RN ?

D’ailleurs, on l’a vu lors du vote de la loi immigration le 19 décembre dernier. Les députéEs Renaissance n’ont guère été nombreux à s’émouvoir d’avoir à voter un texte qui instaure la préférence nationale ! Mauvais présage !

Toutes et tous dans la rue le 21 janvier contre la loi immigration

C’est donc sans attendre qu’il faut construire les ripostes dans les entreprises, dans les quartiers et réclamer le retrait de toutes les lois antisociales, l’arrêt de la marchandisation du monde, à commencer par tout ce qui concerne les biens essentiels : logement, santé, éducation, alimentation. Il nous faut des augmentations de salaires, pour toutes et tous, l’indexation des salaires sur les prix, prendre sur les profits.

C’est sans attendre que nous devons obtenir non seulement les mêmes droits mais aussi de nouveaux droits pour toutes et tous, d’où qu’on vienne. On vit ici, on travaille ici, on cotise ici… Des papiers pour toutes et tous ou des papiers pour personne !

Alors, le dimanche 21 janvier, toutes et tous dans la rue contre la loi Darmanin. Le plus nombreuxEs possible. Et après, tant qu’il le faudra…