Les lecteurices de l’Anticapitaliste ont pu suivre régulièrement les différents épisodes de cette lamentable affaire qui a conduitEs celleux que nous avions appelés les inculpéEs du 8-12 au nouveau titre de condamnéEs du 8-12.
Le 23 décembre, nous écrivions, concernant le scandaleux verdict les concernant : « Ainsi, après la construction laborieuse par la police d’un dossier vide, voilà le temps pour la justice d’apporter sa pierre à la constitution d’un récit visant à accréditer la thèse d’un ennemi intérieur qu’il faudrait mater. C’est inadmissible ! Le NPA redit son soutien aux condamnéEs. C’est inquiétant car cela constitue un précédent qui peut contribuer, très vite, à conforter le pouvoir dans la criminalisation de l’action politique, et à renforcer son zèle à mettre sous surveillance du mouvement social, à judiciariser et à condamner ses acteurs. » Cinq mois plus tard, est-il besoin de commenter nos écrits d’alors ?
Appel...
Petit rappel : les inculpéEs sont reconnuEs coupables de l’association de malfaiteurs terroristes, condamnéEs à des peines de prison – ouvertes par la préventive ou aménageables sous bracelet suivi de probation – avec inscription au Fichier des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT) et interdiction de communiquer entre elleux.
Alors, après une intense rélexion, 6 des 7 condamnéEs, quelle que soit leur absence de confiance dans la justice de ce pays, ont décidé de faire appel. En effet, « au delà du besoin personnel de ne pas se laisser traîner dans la boue et ruiner sa vie sans réagir, il y a un besoin collectif de ne pas laisser graver dans le marbre une telle jurisprudence » que l’État ne manquerait pas d’exploiter dans sa croisade contre le mouvement social, ses pratiques de lutte, ou même simplement des paroles et des idées.
Soutien !
Depuis le début de cette affaire, le NPA s’est engagé aux côtés des inculpéEs du 8-12, et nous allons continuer à les soutenir face à la procédure d’appel. D’abord parce qu’iels sont victimes d’une injustice. Mais aussi parce que, nous le répétons depuis des années, se battre pour elleux c’est lutter pour touTEs celleux qui luttent et qui se retrouvent convoquéEs au commissariat à cause de leur soutien à la Palestine, qui se retrouvent en garde à vue à la suite d’une action contre Lafarge, qui sont licenciéEs à cause de leur engagement syndical. C’est aussi cohérent avec notre engagement à empêcher la dissolution des Soulèvements de la Terre hier, à contester celle de la Défense Collective aujourd’hui, et à empêcher que les moyens de l’antiterrorisme soient utilisés contre les militantEs ou contre les jeunes des quartiers populaires.
Concrètement, pour aider les condamnés du 8-12, il faut populariser leur défense, contribuer et participer aux événements de soutien, informer sur l’affaire du 8 décembre, et leur permettre de financer leur appel. C’est à cela que doit servir la nouvelle cagnotte que leurs soutiens ont lancé sur HelloAsso. https://www.helloasso.com/associations/comite-vertigo/formulaires/9.
Anna Ralebolle