Depuis à peu près 7 ans, les agents de stérilisation d’Avicenne recomposent toutes les boîtes d’instruments, tâche initialement dévolue aux infirmières de bloc...
Le répertoire des métiers de la fonction publique hospitalière, établi par le ministère de la Santé, définit l’activité d’agent de stérilisation. Celle-ci consiste notamment à : « Réception, nettoyage, tri, contrôle, reconstitution, recomposition des plateaux et boîtes d’instrumentation, conditionnement et stérilisation du matériel, des produits et des dispositifs médicaux ».Une première reconnaissance officielle du métier d’agent de stérilisation est survenue en février 2011. L’Association française de stérilisation (AFS) travaille sur la reconnaissance du métier depuis plusieurs années.Avec la pénurie d’infirmiers de bloc opératoire, cette compétence s’est élargie aux agents, en contrepartie d’une rémunération sous forme de prime ou d’heures supplémentaires... sauf à Avicenne. Avec le soutien des organisations syndicales, nos collègues ont décidé de se mettre en grève pour gagner cette revalorisation financière en attendant la reconnaissance effective de leur métier, pourtant inscrit dans le répertoire.
Prime à la combativitéPendant leur mouvement, les grévistes ont écrit un tract relatant leur revendication, la popularisant en allant à la rencontre des collègues des autres services, sortant pour la première fois de leur service assez cloisonné. Tous les jours, ils étaient présentEs au piquet de grève, dès 8 heures du matin. Les jours se succédaient avec l’angoisse de ne rien gagner et le décompte des pertes de salaire. Pour la première fois de leur vie, ils se mettaient en ordre de combat, collectivement.Après trois jours de grève avec perte de salaire, ils ont obtenu une prime semestrielle de 550 euros, en plus des primes de service. Ce combat leur a permis de se poser, de réfléchir, et d’en ressortir avec une cohésion d’équipe plus renforcée.
Correspondante