En 2008 après de longues semaines lutte, la population du Kreiz Breizh (Centre Bretagne) obtenait devant les tribunaux, la condamnation de l’État et le maintien de sa maternité. Le combat continue.
Depuis le début de l’année, de nouvelles menaces pèsent sur l’établissement indispensable à la population, tous les autres hôpitaux étant à minima à une heure de route. Le 18 mars une manifestation de plus de 7 000 personnes (pour une localité de 8 000 habitants) faisait reculer la direction du CHRU Brest Carhaix quant à la fermeture de certains services par manque d’anesthésistes.
Les urgences fermées
Cet été par manque de personnel, les urgences étaient fermées comme dans beaucoup d’hôpitaux. Le 6 août lors d’une visite au pied levé de la directrice du CHRU et de la directrice de l’ARS, les représentants syndicaux, des élus, le comité de défense et le comité de vigilance étaient reçus. Elles annoncent la réouverture totale des urgences le 1er septembre, quelques jours plus tard les organisations syndicales en apprennent la fermeture la nuit, le 4 septembre à 18h30 (heure de fermeture), plus de 2 000 personnes – dont des pompiers en tenue qui déposent symboliquement leur casques – se rassemblent devant les urgences pour en exiger la réouverture 24h/24 7j/7.
Le jeudi 7 septembre, manifestation de 200 personnes devant la préfecture de Quimper, une délégation composée des mêmes représentants est reçue par le directeur de cabinet, qui annonce que l’État tiendra ses engagements.
Fac-à-face stérile
Une réunion est annoncée le jeudi 14 septembre dans les locaux de l’antenne finistérienne de l’ARS avec les mêmes protagonistes qu’à Carhaix début août. Après deux heures de dialogue de sourds, les manifestants décident d’envahir les locaux afin d’exprimer leur colère et exiger la réouverture totale des urgences comme promis. Rapidement les issues sont bloquées par les flics, le face à face stérile avec la directrice du CHRU et celle de l’ARS dure jusqu’à 17 heures. L’occupation est levée après qu’un stratagème véreux a fait sortir des locaux Christian Troadec, maire de Carhaix, et notre camarade Matthieu Guillemot porte-parole du comité de vigilance. Ceci sans aucune avancée.
L’action a eu un fort retentissement tant localement que nationalement : appels de l’AFP, interview sur LCI pour le maire, et sur BFM et RMC pour Matthieu. D’autres actions sont à l’étude, la population est mobilisée et prête à se battre pour son hôpital. Nous ne lâcherons rien et nous gagnerons comme en 2008 car notre lutte est légitime. Un prochaine manifestation est prévue le 30 septembre à 11 heures devant la préfecture de Quimper.