Le directeur de l’Établissement public de santé mentale a tenté une troisième fois de faire passer en force son « plan de redressement ». La réponse qu’il méritait a été à la hauteur : deux jours de blocage de l’hôpital avec une mobilisation exceptionnelle ! Résultat : aucune instance n’a avalisé le plan de la direction, mise en échec.
C’est la troisième tentative de la direction, après juin et décembre 2013. Suppression de RTT, suppression de postes, restructurations des services... Les ingrédients sont toujours les mêmes. En avril, la direction en rajoute : facturation des chambres individuelles, des consultations externes... Les patients devraient payer l’austérité budgétaire, eux aussi. L’intersyndicale CGT-SUD a construit la riposte. Le 17 avril, une première assemblée générale a réuni 500 salariéEs (cuisine, blanchisserie, techniques, administratifs, soignants), tous d’accord pour empêcher que les instances (CHSCT, CTE, CME) convoquées une semaine plus tard avalisent le plan de la direction.
Après la troisième victoire, continuer !En quelques jours, l’hôpital s’est retrouvé couvert de calicots contre le plan de redressement. Et le jeudi 24 avril, la mobilisation massive, déterminée : dès 7 heures du matin, le blocage de l’hôpital était en place. La direction a fait intervenir un huissier, s’est adressée à la justice en référé pour une intervention de la police. Mais le juge a fait savoir que le jugement ne serait rendu que le 30 avril. Faute de policiers pour « protéger » la tenue des instances, la direction s’est retrouvée le bec dans l’eau... Coup de grâce, les médecins ont lâché la direction, et le président du Conseil de surveillance a annoncé que ce dernier ne se tiendrait pas. Un échec total pour le directeur. Les salariéEs savourent une troisième victoire. En se mobilisant, on peut mettre en échec les mauvais coups. L’assemblée générale qui a suspendu le mouvement vendredi après-midi a été plus déterminée que jamais. Elle appelle tous les hôpitaux à participer à la réunion nationale du 22 mai à Paris, à l’invitation de 43 établissements réunis à Caen il y a trois semaines.
Pour s’opposer à la casse des hôpitaux publics, face à un gouvernement de combat et à des directions de combat, il s’agit de construire maintenant le « tous ensemble ».
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