Dans le Doubs, les fermetures de lits d’hôpitaux se multiplient, dans le cadre d’une dégradation généralisée des services de santé.
L’annonce de la fermeture de 30 lits sur 147 au SSR (soins de suites et de réadaptation) des Tilleroyes a été faite dans la presse fin avril.
Une véritable hécatombe
Le centre des Tilleroyes est un établissement public qui accueille des patientEs âgéEs nécessitant des soins divers pour leur permettre de recouvrer une certaine autonomie pour certainEs et d’autres en attente d’une orientation en EHPAD.
La raison avancée pour ces suppressions serait la pénurie de médecins gériatres. Elles font suite aux 28 lits fermés au SSR du CHU de Besançon en septembre 2020. Sous le dernier quinquennat Macron 17 900 lits d’hôpitaux ont été fermés dans le pays, dont 5 700 en 2020, en pleine vague de Covid.
Notons qu’à la clinique Saint-Vincent de Besançon, depuis la période Covid, un service de 30 lits de SSR n’a toujours pas rouvert ! Déjà qu’il est particulièrement difficile de trouver un lit disponible au CHU quelle que soit la pathologie des patientEs, trouver une place en SSR sur Besançon c’est quasi mission impossible.
Le chemin de croix des patientEs ne s’arrête malheureusement pas là. Il y a un risque sérieux de nombreuses heures d’attente pour quiconque se présente aux urgences du CHU, alors que ce service est déjà en sous-effectif. Et le 4 mai, le chef de pôle des urgences a annoncé la fermeture de la troisième équipe du SMUR !
Au CHU on dénombre près de 12 % d’absentéisme depuis plusieurs mois parmi le personnel paramédical. Une situation inédite ! En un an le CHU a perdu 310 agentEs entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2022. Comme si cela ne suffisait pas, la fermeture d’une unité de 42 lits dans un EHPAD du département du Doubs (du Larmont) est programmée.
Mais ce n’est pas tout ! Le service de médecine interne du CHU fermera 14 lits le 16 mai. 20 lits ferment à l’hôpital général de Pontarlier, 10 lits ferment à l’hôpital local de Mouthe, 33 lits ferment à la clinique Saint-Pierre de Pontarlier.
Il ne fait pas bon être vieille ou vieux et/ou malades par les temps qui courent dans le Doubs.