Le groupe Sainte-Marguerite est propriétaire de deux cliniques, pardon, hôpitaux privés, dans le 12e arrondissement de Marseille : Vert-Coteau et Beauregard. Bien décidé à faire du fric avec notre santé, le groupe a le projet de fusionner les deux établissements, faisant ainsi de la structure le plus grand hôpital privé de France, avec 40 % de lits en plus et… 40 % de personnel en moins !
Pour construire ce « monstre » pour actionnaires (avec héliport), le groupe se voit quasiment offrir à prix d’ami, par Jean-Claude Gaudin (encore lui !), le terrain d’un ancien collège, à proximité immédiate d’une station de métro et, comme par hasard, à deux kilomètres de deux hôpitaux de l’APHM (Conception et Timone) qui peinent à obtenir les moyens nécessaires à leur fonctionnement. N’oublions pas, par ailleurs, que deux autres établissements dépendant de l’APHM (au sud et au nord de la ville) dont un, menacé de fermeture, sont eux très loin de toute station de métro.
Méthodes mafieuses
Problème pour le groupe Sainte-Marguerite, un collectif de riverainEs s’est dressé contre le projet, et le Commissaire enquêteur a rendu un avis défavorable à sa réalisation. Même l’Agence régionale de santé, pourtant pas vraiment contestataire, s’y est déclarée opposée !
Tout cela n’effraie pas M. Gaudin, moins effondré que les immeubles de la rue d’Aubagne. Malgré toutes ces oppositions, il a déclaré qu’il ferait tout pour que le projet voie le jour.
Tout récemment, ce sont les fichiers d’ancienEs patientEs qui ont été carrément détournés pour les inciter à signer une pétition en soutien au projet pharaonique. Pétition lancée par l’attachée de direction du Groupe elle-même, avec en référence une page Facebook « Jean-Claude Gaudin contre l’abandon de la création de l’hôpital privé ». Pire, la pétition circule, à l’initiative de certains médecins, au sein des deux établissements destinés à la fusion, pour faire soutenir le projet par les malades eux-mêmes. Le collectif opposé au projet va saisir la Commission nationale informatique et liberté pour dénoncer le détournement des données de patients. Le personnel est bien sûr, lui aussi, invité à signer la pétition, avec les pressions que l’on peut imaginer de la part de l’encadrement. Ces méthodes mafieuses sont celles d’intérêts financiers pour lesquels notre santé est bien le cadet de leurs soucis…
Une « réunion d’information » a été organisée par le direction avec des représentants du personnel, mais comme par hasard, seule la CFDT, fidèle soutien, a été invitée ; pas la CGT qui s’oppose au projet. On a les soutiens qu’on mérite !
Marion et Jean-Marie