Des dizaines de milliers de réactionnaires brandissant des portraits d’Hitler et de Staline ont envahi Washington, samedi 12 septembre, pour protester contre le projet de réforme de l’assurance maladie de Barack Obama.
Les entreprises pharmaceutiques s’opposent au projet de peur d’être obligées de baisser les prix exorbitants des médicaments, source de leurs profits. Les compagnies d’assurance, en situation de quasi-monopole, redoutent l’instauration d’une « option publique », un organisme d’assurance financé par l’administration fédérale.
Le projet d’Obama obligerait les patrons ayant plus de 25 salariés à les assurer. 46 millions d’Américains sont en permanence sans couverture maladie. À cause des licenciements, 56 % de la population ont été privés pendant au moins un an de couverture médicale.
Obama prévoit de financer sa loi en faisant faire des économies aux entreprises de santé et en particulier au réseau hospitalier. Il n’a pas l’intention de céder sur l’assurance obligatoire mais, il cherche des compromis et pourrait renoncer à instaurer l’« option publique » pour la remplacer par des coopératives privées de santé financées par le gouvernement.