2012 : une tension extrême avait conduit au blocage du centre hospitalier Guillaume-Régnier (CHGR). La grève avait permis l’ouverture de 47 lits. Depuis la situation n’a fait qu’empirer, entraînant une situation de détresse pour les soignantEs et d’angoisse pour les patientEs et leurs proches… et une nouvelle grève depuis le 7 novembre.
Des patientEs peuvent attendre 8 heures avant d’avoir une place, d’autres ne peuvent tout simplement pas être hospitalisés faute de lits. D’autres encore sont transférés d’une unité à l’autre, parfois en pleine nuit ! Des lits de personnes permissionnaires sont utilisés pendant leur absence. Il n’y a, certaines nuits, qu’unE soignantE dans une unité de 25 lits, ce qui met patientEs et soignantEs en danger. Les soignantEs ne peuvent plus faire leur travail correctement. La direction cherche à les culpabiliser et les isoler avec la notation individuelle. Or, pour être efficace, le travail ne peut se concevoir qu’en équipe. La direction prétend qu’il s’agit juste d’une adaptation à des contraintes budgétaires…
Dire stop !
Les militantEs de SUD se sont mis en grève le 7 novembre. Un barnum a été installé à l’entrée de l’hôpital et des permanences sont assurées jour et nuit pour informer, mobiliser, avec des AG pratiquement quotidiennes. Le 21, avec le renfort de la CGT, ce sont 300 personnes qui se sont retrouvées lors des trois AG de la journée, avec un taux de grévistes proche de 30 %. Un pas a été franchi, montrant que le collectif vit toujours malgré la politique de la direction.
Les revendications demeurent : ouverture d’un service de 20 lits, amélioration des conditions de travail, octroi de moyens budgétaires à la hauteur des missions de service public du CHGR, résorption des sous-effectifs et de l’emploi précaire, retour à 20 RTT annuelles, analyse fine des causes de l’absentéisme… Gageons que cette semaine de grève ne sera pas la dernière, et que le collectif l’emportera sur l’isolement !
Correspondant