Ce 7 octobre, dans le cadre du Tour de France de la santé, le Collectif 37 Notre santé en danger (dans lequel le NPA est actif) avait décidé d’organiser une journée de mobilisation.
Le thème de la journée ? Les attaques contre l’AME (Aide médicale d’État), qui prend en charge les soins, sous certaines conditions, de la population migrante sans-papiers. Préparée en amont avec les associations locales en solidarité avec les migrantEs (RESF 37 notamment), l’appel a été soutenu par de nombreuses organisations dès le départ (Solidaires 37, SUD santé sociaux 37, NPA37, PCOF37, PG37, Centre LGBTI, Extinction Rebellion, etc.). Certaines (CGT, FSU, Convergences services publics par exemple) s’y sont jointes au dernier moment, probablement sous la pression de l’actualité locale, c’est-à-dire la grève à l’hôpital pédiatrique Clocheville (soutenue par SUD, CGT et FO), suivie par la quasi-totalité des services. Les grévistes avaient décidé de se joindre à l’appel du 7 et d’être présentEs.
Défendre les conditions d’accueil des migrantEs et l’AME
Nous nous sommes retrouvéEs entre 70 et 80 pour former une chaîne humaine sur la place centrale de Tours, face à l’Hôtel de ville, avec nos cartons rouges, contre les fermetures de lits, contre le manque de personnels, contre les salaires au rabais, contre les conditions de travail des hospitalierEs, contre les conditions d’accueil des patientEs, et bien sûr pour la défense de l’AME !
Nos barnums installés sur la place et la sono ont attiré encore plus l’attention des passantEs, et beaucoup de monde a échangé avec nous sur tout ce qui touche à la santé.
Ensuite, une trentaine de personnes a participé au débat dans une salle du quartier populaire de Tours, le Sanitas, autour de la question de l’AME. Débat intéressant qui a évidemment débordé le cadre strict de l’AME et de sa possible suppression (perspective affirmée de la droite et l’extrême droite, à laquelle une partie du gouvernement est sensible) pour aller plus généralement sur la situation des sans-papiers et des tâches militantes de solidarité.
Une journée réussie donc, avec l’espoir d’une mobilisation nationale d’ampleur courant novembre, contre le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), comme point d’orgue à ce Tour de France de la santé.