Les députés de la majorité présidentielle viennent d’adopter le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2013. Poursuivant la politique menée par ses prédécesseurs, le PS et ses alliés imposent à la santé une nouvelle cure d’austérité de 2,4 milliards d’€ dont 657 pour l’hôpital. Le changement se concrétise donc par une augmentation des dépenses de sécurité sociale de 2,7 %, quand il en faudrait selon le gouvernement 4,1 % pour un simple maintien des moyens !
Rien ne va donc changer pour les patients, ni les dépassements d’honoraires, plus encouragés que limités par l’accord intervenu entre médecins libéraux et la Sécurité Sociale, ni les franchises qui ne sont pas abolies, ni les attaques contre l’hôpital public. Malgré l’abandon de la « convergence » tarifaire entre cliniques privées et hôpital, les fermetures d’hôpitaux et de maternités de proximité de lits et de services vont se poursuivre en application de la loi Bachelot nullement abrogée par la nouvelle majorité.
Le NPA se réjouit que les députés du Front de gauche n’aient pas accepté l’inacceptable et aient voté contre l’austérité pour la sécu et la santé. Pourtant au terme du circuit parlementaire ce budget s’appliquera : il faut donc dès maintenant préparer la riposte pour le combattre. Le NPA propose en conséquence à l’ensemble des composantes de la gauche sociale et politique, qui dores et déjà se retrouvent, pour nombre d’entre elles au sein du collectif « notre santé en danger » de préparer ensemble la riposte à l’austérité dans la santé aussi néfaste aux patients qu’elle soit « de gauche » ou « de droite ».
Montreuil, le 30 octobre 2012