Publié le Vendredi 11 mars 2011 à 21h28.

Accueil des jeunes enfants, elles ne lâchent rien !

Le collectif « Pas de bébés à la consigne1 » appelle à une mobilisation nationale ce vendredi 11 mars. Son objectif immédiat est de maintenir la pression sur les élus pour qu’ils n’appliquent pas le décret Morano mais aussi dénoncer toutes les pratiques « de plus en plus comptables » qui sacrifient la qualité d’accueil et les conditions de travail des salariéEs. Moins d’un an après le passage en force du gouvernement, les salariéEs ne lâchent pas l’affaire contre un gouvernement qui veut liquider l’accueil collectif des jeunes enfants et au-delà l’école maternelle.Le décret Morano a fait passer la possibilité d’inscriptions en surcapacité de 10 % à 20 % dans les établissements et introduit une plus grande proportion de personnels moins qualifiés. Il a validé les jardins d’éveil qui accompagnent la liquidation de la scolarisation gratuite des enfants de 2 à 3 ans avec les suppressions massives de postes d’enseignants et qui intéressent… les écoles privées. La droite a aussi initié les « Maisons d’assistantes maternelles » dont les salariées sont regroupées sans norme de fonctionnement ni accompagnement par d’autres professionnelles qualifiées. Des municipalités privatisent des structures municipales, confient la gestion de nouveaux établissements à des « entreprises de crèche » privées par « délégation de service public ».De nombreuses collectivités locales, y compris « de gauche » pratiquent le « surbooking » d’enfants dans les établissements afin de « répondre aux besoins des familles ». Si les contraintes qui s’exercent sur les collectivités peuvent exister (critères de financement par les CAF orientés vers le privé et le « surbooking », réforme de la fiscalité locale…) des élus recrutent toujours plus de professionnels les moins qualifiés au prétexte d’une pénurie de professionnels qualifiés. Les régions ont pourtant une responsabilité directe dans la mise en œuvre des plans de formation.  La création, en 2009, de « Pas de bébés à la consigne » regroupant des syndicats de la petite enfance et de l’éducation nationale, des associations et des mouvements féministes, a été déterminante dans la mise en mouvement des salariéEs de la petite enfance. Après la parution du décret, le collectif a déposé un recours au Conseil d’État, interpellé les élus et organisé une réunion nationale des équipes et collectifs locaux fin janvier. À l’occasion de la mobilisation du 11 mars, il présentera un plan d’urgence pour la petite enfance qu’il entend populariser dans les mobilisations mais aussi dans les élections à venir. À suivre…Correspondant1. www.pasdebebesalaconsigne.com