Valérie Pécresse, ministre du budget, a annoncé que le gouvernement avait abaissé sa prévision de déficit public pour 2012. Ce dernier atteindrait 4,4% du PIB au lieu de 4,5%, alors que l'Insee publiait le chiffre pour 2011, 5,2%.
Elle se félicite d'avoir réussi la plus forte réduction jamais réalisée sur un an mais oublie de dire l'essentiel. Cette réduction du déficit se fait au détriment de toute la population au prix d'un recul du niveau de vie, d'une hausse du chômage et de la précarité, d'une augmentation de la pauvreté comme viennent de le révéler les chiffres publiés par l'Observatoire de la pauvreté.
Et par ailleurs, la dette publique a continué d'exploser, à 85,8% du PIB en 2011, un niveau jamais atteint auparavant, contre 82,3% en 2010, selon l'Insee. Elle a augmenté de 122,1 milliards d'euros en un an !
Il est indispensable de mettre un coup d'arrêt à cette politique qui nourrit la dette et les intérêts de la dette, cette rente pour les banques et les riches, au détriment des travailleurs et de classes populaires. Cela passe par le refus de payer ces intérêts, un audit populaire sur la dette en vue de son annulation.
Le 30 mars 2012.