Publié le Jeudi 27 mai 2021 à 14h15.

Derrière le train de nuit Paris-Nice, la réalité de la situation à la SNCF

Le dernier Paris-Nice de nuit avait circulé le 9 décembre 2017, victime de la politique anti-train de nuit de la SNCF. Le 20 mai 2021, Jean Castex a inauguré le retour de cette liaison mythique. Un grand coup de communication de la part du gouvernement... qui finit avec le scandale du retour du Premier ministre en avion. 

 

Cette décision politique de réinvestissement dans les trains de nuit ne doit pas faire oublier que c’est en premier l’État qui les a presque tous supprimés depuis 2010. De même, l’euphorie de leur retour ne doit pas cacher la situation interne à la SNCF : réorganisations de postes d’aiguillage afin de réduire les effectifs, suppression de guichets partout en France, accords locaux dégradant les conditions de travail…

Les luttes continuent

À Paris Est, les agents des postes d’aiguillage sont en grève depuis le 27 janvier, à coups de 59 minutes et de deux journées de 24h fortement suivies, afin de protester contre la suppression de postes à venir avec la création de la Commande centralisée du réseau. Après quatre mois de grève, les agentEs de maintenance voie de la Gare du Nord ont remporté une bataille : celle de faire condamner la SNCF pour atteinte au droit de grève. Ils et elles luttent pour leurs conditions de travail, leurs salaires et pour dénoncer les risques ferroviaires dus à une maintenance insuffisante dans la plus grande gare d’Europe. 

Malgré le contexte difficile, les cheminotEs continuent de lutter partout où cela est possible, contre une direction qui persévère dans sa stratégie de démantèlement. 

Correspondante